Conjonction adversive, conjonction des contraires, dans cette histoire, attirance et répulsion agitent les personnages. Janina Doucheyko, la narratrice, ingénieur en retraite, donne un cours d’anglais par semaine à la petite école du village en contrebas, dans ce coin glacé de montagne dans les Sudètes. Les personnages autour d’elle vont recevoir un surnom ou un prénom inventé qui devient, à ses yeux, leur véritable identité : Grand Pied dont la mort va servir à la fois de déclic et de révélateur, Matoga, son voisin immédiat, et aussi Dyzio, ancien élève qu’elle aide à traduire Blake, Bonne Nouvelle, la jeune mandchoue du dépôt-vente de vêtements, qui vont graviter autour d’elle comme de petites planètes.
Que se passe-t-il dans l’espace, dans le monde céleste, qui n’ait pas son pareil dans ce monde-ci ? Quelles influences agissent sur nos humeurs ? Et notre « arbitre » est-il si libre que cela ? Sommes-nous maîtres absolus de nos actions et de nos réactions – au sens à la fois chimique et épidermique ?