A la fin des années 60, il était le plus grand des surfeurs. Une légende. « Le Grand Homme », le surnommait-on. Dennis Keith alias DK. « Tout a été dit sur lui, le plus grand surfeur sur la planche, le fumeur de joints, l’accro à l’héroïne, le génie complètement allumé, le taré, le schizo, le type qui fait pschitt, le ouais mais c’est ».
« Dans l’eau, j’étais un génie, un pur génie ».
Dans l’eau, DK savait quoi faire. Il regardait les vagues et tout devenait naturel. Les autres surfeurs étaient ébahis par son talent, sa maîtrise, sa capacité à exécuter des figures que personne n’avait jamais vues. Il était un pionnier, un créateur, qui a complètement défini une discipline. Tous les autres se sont mis à le copier.
« Y’avait quelque chose dans l’eau qui m’aplanissait. Sur la terre ferme, j’étais qu’un ado balourd, un poisson sans eau, je suffoquais ».
Il a le profil du mythe. Une vie à 150 à l’heure et une mort jeune.