Un jeune couple qui a connu et profité des riches heures de la spéculation immobilière, des placements juteux à défaut d’être parfaitement légaux, se retrouve, crise financière oblige, ruiné, menacé par la justice, contraint d’abandonner un train de vie dispendieux pour affronter des fins de mois précaires et de claquer leurs dernières économies dans des vacances au Lavandou.
Leur union peut-elle résister, quand les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre reposent, et ce, dès l’origine, sur des valeurs artificielles et des faux-semblants, quand leurs origines sociales, leurs goûts et centres d’intérêt profonds ont toujours été discordants, mais en apparence soudés par la fascination de l’argent facile ?
Passer de la frime à la réalité, du mensonge à la sincérité, peut coûter cher sur tous les plans. L’orgueil, l’image de soi – ils vont en faire la cruelle expérience – n’en sortent pas indemnes.
« Vider l’appartement n’a pas suffi. Il a fallu demander un geste aux parents d’Anna. J’en vomissais, mais c’était ça ou les huissiers […] ils nous ont remis une enveloppe pleine de billets […] Ils rachetaient leur fille. J’en crevais de honte ».