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Les Chroniques

Le printemps des poètes chez Gallimard jeunesse

Ecrit par Ivanne Rialland , le Mardi, 19 Avril 2016. , dans Les Chroniques, La Une CED

 

Pef, Farces et Attrapoèmes (1989), mis en couleurs par Geneviève Ferrier, Gallimard jeunesse, mars 2016, 48 pages, 13,50 €

Mon imagier de la poésie, illustré par Olivier Latyk, Gallimard jeunesse, coll. Éveil musical, mars 2016, 36 pages cartonnées + 1 CD, 16 €

 

À l’occasion du printemps des poètes, Gallimard jeunesse propose deux recueils fort séduisants aux tout jeunes amateurs de poésie.

Mon imagier de la poésie est accessible aux plus jeunes, dès deux ans. Les images vives et colorées d’Olivier Latyk accompagnent un choix de poèmes, incluant deux fables de La Fontaine et des textes de Verlaine, Prévert, Hugo, Apollinaire, Maurice Carême, Paul Fort et Desnos. Les textes, très connus, rappelleront à beaucoup leurs années de maternelle et de primaire et leur donneront le plaisir de lire ces poèmes aimés à leurs enfants.

A propos de "Le spectre de Thomas Bernhard" de Cyril Huot

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Lundi, 18 Avril 2016. , dans Les Chroniques, La Une CED

 

Le spectre de Thomas Bernhard, Cyril Huot, éd. Tinbad, février 2016, 217 pages, 20 €

 

Préambule :

À l’entrée de la lecture de ce deuxième livre de Cyril Huot, le lecteur pourra se poser la question de savoir s’il est nécessaire d’avoir lu et de connaître l’œuvre de Thomas Bernhard pour lire cet opus Le spectre de Thomas Bernhard, quatrième publication des éditions Tinbad.

Après avoir pris connaissance du communiqué de presse et de la quatrième de couverture, le lecteur pourra effectuer au préalable quelques recoupements :

Le spectre de Thomas Bernhard lui parlera des enjeux de l’écriture, comme ces enjeux sont interrogés et sans cesse mis en question dans l’œuvre de T. Bernhard.

Quatre livres de La Boucherie littéraire

Ecrit par Philippe Chauché , le Mardi, 12 Avril 2016. , dans Les Chroniques, La Une CED

 

Ecrits sans papiers, Pour la route entre Marrakech et Marseille, Mireille Disdero

Maison, Poésies domestiques, Emmanuel Campo

On ne connaît jamais la distance exacte entre soi et la rive, Hélène Dassavray

Lame de fond, Marlène Tissot

 

Ecrits sans papiers

« Le sud lie ton corps au soleil / et la lumière en voyage / vient boire dans ta main ».

« La lumière est perturbée par le vent. On sent que quelque chose existe. C’est humble, ça ne s’impose pas. Le vent. Le soleil ».

« Et dans le ciel orange, deux gabians puis un avion au ventre blanc, tracent un trait de lumière sur ta mémoire pour plus tard ».

Carnets d’un fou / XXXVII Février 2016, par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Lundi, 11 Avril 2016. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

Hier, un songe, et demain, la poussière !

Rien, peu avant, et peu après, fumée !

Et je vis d’ambitions, et me complais,

À peine un point du cercle qui m’enserre !

Francisco de Quevedo, De la brièveté même de la vie, sans qu’on y prenne garde, et dans le malheur, assaillie par la mort.

 

# J’ai cueilli, dans mon grenier à citations, quelques mots de Francisco de Quevedo, l’ennemi intime de Luis de Góngora, qu’il haïssait pour son « cultisme » et jalousait, selon moi, parce que lui, Quevedo, n’avait pas réussi à renverser la table poétique classique, à donner naissance à une poésie différente de tout ce qui l’avait précédée. Avait-il d’ailleurs jamais eu cette ambition ?

Black-out - A propos du livre "Le Célibataire" (The Bachelor) de Stella Gibbons

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Samedi, 09 Avril 2016. , dans Les Chroniques, La Une CED

 

Le Célibataire (The Bachelor) de Stella Gibbons, traduit de l’anglais par Philippe Giraudon, éd. Héloïse d’Ormesson, 2016, 560 pages, 24 €

 

L’intrigue

Le Célibataire pourrait être un « roman réaliste », qui crispe et confine les êtres dans des registres de rôles sociaux répétitifs. Le temps historique, lui, est situé lors de la seconde guerre mondiale, ce qui donne lieu à des scènes pathétiques : « une mère fluette avec trois petites filles robustes et crasseuses qui grimpaient sur elle et entrechoquaient bruyamment leurs masques à gaz (…) laissant le bébé aux pieds nus et sales sauter sur sa robe fanée », ou surprenantes : « Alicia ne participait jamais à ces manifestations de zèle communautaire, et elle aurait laissé mourir d’une attaque une vieille dame… » Son habileté littéraire n’est pas sans rappeler celle d’autres très grandes romancières, Virginia Woolf ou Doris Lessing, car elle dissèque les us et coutumes de ses compatriotes, dont l’existence est régie par un « Principe du Bien ».