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Les Chroniques

3 livres de Wajdi Mouawad, éditions Léméac / Actes-Sud Papiers 

Ecrit par Zoe Tisset , le Jeudi, 23 Juin 2016. , dans Les Chroniques, La Une CED

 

Une chienne, mars 2016, 43 pages, 11,50 €

Inflammation du verbe vivre, avril 2016, 59 pages, 12 €

Les Larmes d’Œdipe, avril 2016, 41 pages, 11,50 €

 

Wajdi Mouawad revisite le personnage de Phèdre, ce n’était pas vraiment un projet prémédité. Cette œuvre est née au détour et au fil d’une amitié avec le metteur en scène Krzysztof Warlikowski : « il y a un lien invisible entre son instinct et l’endroit d’où j’écris », remarque Mouawad. Il s’agissait au commencement des textes de quatre auteurs qui ont écrit autour de Phèdre : Euripide, Sénèque, Sarah Kane et J.M. Coetzee. Warlikowski désirait que Mouawad revoit la traduction à partir du grec et du latin. Leurs échanges ont eu lieu par SMS pendant un an. Au final, Euripide et Sénèque seront abandonnés et Mouawad fera de Phèdre une levantine, une chienne.

Orphée du fleuve, Luc Vidal (5) - L’Osalide ou « les Printemps extasiés »

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Mardi, 21 Juin 2016. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

Orphée du fleuve, Luc Vidal, éditions du Petit Véhicule, 1999, trad. géorgien Anne Bouatchidzé, 197 pages, 18 €

 

5. L’Osalide ou « les Printemps extasiés »

L’Osalide désigne dans la chaîne du livre et le circuit éditorial, le dernier Bon à tirer, avant la fabrication d’un livre.

L’Osalide ici – dans le deuxième temps de l’Orphée du Fleuve, après Le Fleuve et l’Île et avant Au bord du Monde figure le Départ.

L’Osalide s’écrira donc sur le seuil, avec les attributs dont on pare les divinités de la lumière (« Les sentinelles » aux « yeux constellés » de l’amour, préservées dans « la mémoire des braises», sœurslumineuses), avec « les accessoires du temps dans les marges aventureuses de / l’amour », déesses des passages et des transitions (Les Printemps extasiés, Le chemin des hirondelles) à l’heure des migrations amoureuses.

Carnets d’un fou, XXXIX - Avril 2016, par Michel Host

Ecrit par Michel Host , le Samedi, 18 Juin 2016. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

« Le Dieu nommé est un masque de nous-même. À travers l’admiration que nous lui portons, c’est nous-même que nous adorons. Fascinés par notre propre grandeur, notre bonté, notre sagesse, nous ne sommes jamais qu’un Narcisse pourrissant ».

Frédérick Tristan, L’anagramme du vide

 

#. Il pleut. Il pleut. Il pleut. La moelle de mes os moisit. Mon cerveau peut-être aussi. Je ne vaux pas grand-chose – Croyez bien que je ne joue pas les faux modestes ! ̶ , bientôt je ne vaudrai plus rien. C’est bien la preuve qu’Il a une dent contre moi. Qu’Il n’existe pas. S’il existait, pourquoi serait-il méchant à ce point ?

#. Pourquoi aussi cet intérêt constant pour Dieu ? Réponse : Il faut bien en vouloir à quelqu’un. Autant que ce ne soit pas à un humain qui, c’est probable, souffre tout comme moi ?

Le 2/IV/16

Neverland, de David Léon, Mise en voix, création le 26 mai 2016

Ecrit par Marie du Crest , le Vendredi, 17 Juin 2016. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

Dans le cadre du festival ZOOM #2 Du Réel au Poétique, qui a eu lieu du 12 au 26 mai au Théâtre Ouvert à Paris, le texte de David Léon, encore inédit, a été l’objet d’une mise en voix par Blandine Savetier, assistée d’Irina Solano avec six comédiens-lecteurs, dans la salle de la Coupole.

« Billie Jean / the one who will dance on the floor in the round »

Il y eut pour moi d’abord, les feuilles éparses du texte découvertes comme un long poème polyphonique. Silencieux et presque mystérieux Le commencement de tout. L’entrée dans Neverland, le domaine de l’enfance éternelle Michaël Jackson, peuplé d’animaux, parc d’attractions égoïste. Royaume de Peter Pan.

Ensuite vint la lecture avec les voix. Six jeunes comédiens, debout, derrière des pupitres comme des chanteurs ou musiciens en concert. Du côté jardin au côté cour, la « psy », jeune femme blanche qui commente, explique, analyse ce qui est arrivé à Mikaël, puis Mikaël le noir en chemise blanche, Jimmy noir en simple tee-shirt, les sosies, blanc et métisse, travestis en M. Jackson portant chaussures bicolores, petit feutre, gant noir brillant, pantalon trop court et chaussettes blanches, enfin le père noir en marinière.

Orphée du fleuve, Luc Vidal (4)

Ecrit par MCDEM (Murielle Compère-Demarcy) , le Mercredi, 15 Juin 2016. , dans Les Chroniques, Chroniques régulières, La Une CED

 

Orphée du fleuve, Luc Vidal, éditions du Petit Véhicule, 1999, 197 pages, 18 €

 

4. Écrire le mouvant poème, connaître les géographies du cœur. Luc Vidal, un poète, un éditeur pionnier.

Poète, de surplus poète du monde ouvert à la rencontre, Luc Vidal se nourrit des mots des autres poètes. Des toiles vivantes des peintres. Du poème vivant. D’ailleurs, des tableaux-poèmes se dessinent dans les Paysages fabuleux de l’Orphée du Fleuve. Ici,

« Un grand cheval rouge fait le tour de tes rêves

Et sur ta peau rougira le bonheur »

Là,