IF / Revue des Arts et des Ecritures Contemporaines #43, mars 2016
On ne saurait trop insister sur la vitalité et la richesse des revues littéraires, et particulièrement poétiques, philosophiques mais aussi artistiques en France, depuis plusieurs décennies. Elles sont pour la plupart d’entre elles de véritables champs d’expérimentation, donnant la parole à des auteurs ou artistes que le monde éditorial « mainstream » parfois ne met pas en lumière. De plus, elles permettent, loin de Paris, de donner à des auteurs, plasticiens, peintres, vidéastes et bien d’autres encore, l’occasion de trouver un écho auprès d’un lectorat curieux en matière de création contemporaine ; tel est le cas de IF.
Fondée en 1992 par Liliane Giraudon, Henry Deluy et Jean-Jacques Viton, la revue semestrielle If (12 €) est désormais diffusée par les éditions Les Solitaires Intempestifs. Hubert Colas en assure la direction.
La revue est un reflet éditorial de Montevideo – lieu de création contemporaine et d’ActOral festival international des arts et écritures contemporaines, basés à Marseille.
Le numéro 43 de IF réunit textes, photographies, œuvres picturales Il s’ouvre et se referme sur des tableaux de Gio Black Peter, jeune artiste new-yorkais, à la fois performer, musicien et peintre-dessinateur, utilisant par exemple comme support des cartes du métro de NYC et chantre de la Couleur. Au centre de la revue, une série de portraits de nus photographiques en noir et banc et couleur de 2013 et 2015 de Marc-Antoine Serra, qui expose également son travail dans une galerie marseillaise. Corps morcelés qui s’offrent à nos regards. Sensualité, érotisme des jeunes gens.
Le sommaire littéraire, quant à lui, réunit des inédits sur le thème de l’amour, commandés dans le cadre d’une carte blanche du pôle culturel d’Alfortville, en écho à l’exposition Les fragments de l’amour. Se succèdent ainsi des textes de Mustapha Benfofil (extrait de roman), d’Edith Azam (poème), Mohamed El Khatib (micro-récits ironiques). Suivent Vous êtes qui ? de Laura Vazquez et des textes critiques de Quentin Margne sur Lotissement de F. Vossier par T. MIlloti ; De la destruction d’Amandine André et sur Texte M de Hubert Colas. Preuve que l’écriture contemporaine investit tous les terrains littéraires. Puis à la manière d’un art poétique, le texte de Baptiste, Le business de la faille, clôt lyriquement l’entreprise littéraire :
Et ce qui lie entre elles toutes les choses
Le parfum de l’orage
Le reste d’une idée
Marie Du Crest
La revue IF est en vente en librairies et sur :
www.solitairesintempestifs.com
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