Quand une écriture atteint un tel dénuement, on ne parle plus d’économie mais carrément de minimalisme extrême. Essénine est un grand poète, nous le savons, et son œuvre poétique est marquée par cette recherche constante de l’économie des moyens, une poésie de l’épure, de l’essentiel, du nécessaire, de la simplicité absolue. Comme dans ces deux strophes du Cantique de la chienne :
« Au matin, dans la réserve au seigle,
Où rutile la toile des sacs alignés,
La chienne a mis bas une portée
De sept petits chiots roux.