Ce livre tout consacré aux migrants d’une époque terrible nous demande, à nous lecteurs, de « bouger les lignes » de notre conscience.
À l’heure où tant de gens cherchent, par tous les moyens, de concevoir pour eux et leurs enfants une meilleure vie, à coups de voyages et d’errances, le poème peut, sans doute, apporter une sorte de salut, un brin de réflexion, une espèce de sauvegarde :
Notre solitude en croise d’autres
Le soir venu en lieux d’herbes et de taillis
On se réchauffe au même feu
Thé de fortune gruau épais
Nos pieds rendus à leur nudité (…) (p.33)