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La Une CED

Mille ans avec Dieu, Dieu rend visite à Newton, 1727, Stig Dagerman (par Marc Wetzel)

Ecrit par Marc Wetzel , le Lundi, 30 Septembre 2024. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques

Mille ans avec Dieu, Dieu rend visite à Newton, 1727, Stig Dagerman, Editions de l’éclat, mai 2024, trad. suédois, Olivier Gouchet, 88 pages, 8 €

 

Isaac Newton, 85 ans, va mourir dans la nuit londonienne (du 20 mars 1727). Stig Dagerman (1923-1954) imagine alors que Dieu descend le voir, non pour lui dire adieu (!), mais pour bénéficier, in extremis, des conseils et suggestions d’une créature géniale. Dieu le peut (Newton est resté étonnamment avisé et actif jusqu’au dernier instant), et le veut (Dieu le Père sait n’avoir pas meilleur guide pour rendre une première « visite » à sa Création, que le très rigoureux, sagace et ombrageux découvreur de la Mécanique rationnelle des choses). Que souhaite ici comprendre Dieu ? Ce qu’une intelligence prodigieuse (mais finie) peut faire d’elle-même depuis l’intérieur du monde. Comment s’y annonce-t-il ? À l’ancienne, à la régulière, un peu naïvement, par un miracle ad hoc : miracle, puisque Dieu fait léviter divers objets du bureau de Newton (et même son valet de chambre), ad hoc puisque la gravitation est la principale Loi énoncée par le maître, et qu’un contre-exemple local à l’entre-attraction globale des masses devrait ici suffire, en carte de visite ironique et décisive.

Retour à la source du Menteur de Corneille en passant par l’Italie (par Valérie T. Bravaccio)

Ecrit par Valérie T. Bravaccio , le Mercredi, 25 Septembre 2024. , dans La Une CED, Les Chroniques, Théâtre

 

Cette pièce de Corneille a été représentée de nombreuses fois depuis sa première mise en scène au théâtre du Marais à Paris en 1644 et, à « compter de 1680, la Comédie Française continue à faire représenter Le Menteur tout au long des XVIIIe et XIXe siècle avec un succès vraisemblablement jamais démenti » (1).

Elle a eu tellement de succès que le célèbre dramaturge italien Carlo Goldoni (1707-1793) (2), après l’avoir vue sur la scène parisienne, a écrit une pièce intitulée Il Bugiardo (3) (qui signifie en français « Le Menteur ») en 1750.

Lorsque l’on pense à la pièce de théâtre Le Menteur (1644), on ne peut s’empêcher de se souvenir de la déclaration de son auteur, Pierre Corneille (1606-1684) (4), à propos de l’origine de sa pièce : La Verdad sospechosa (La Vérité Suspecte) (5) écrite par l’espagnol Juan Ruiz de Alarcon (1581-1639) (6).

Vision composée, 20 poèmes d’Emily Dickinson traduits et commentés, Pierre Vinclair (par Marc Wetzel)

Ecrit par Marc Wetzel , le Mardi, 24 Septembre 2024. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques, USA, Poésie

Vision composée, 20 poèmes d’Emily Dickinson traduits et commentés, Pierre Vinclair, Exopotamie éditions, mai 2024, 124 pages, 17 €

 

This is my letter to the World

That never wrote to Me –

The simple News that Nature told –

With tender Majesty

Her Message is committed

To Hands I cannot see –

For love of Her – Sweet – countrymen –

Judge tenderly – of Me (E.D., 519)

Jephtias Tragœdia, La Fille de Jephté, tragédie, Jacob Balde (par Gilles Banderier)

Ecrit par Gilles Banderier , le Lundi, 23 Septembre 2024. , dans La Une CED, Les Chroniques, Langue allemande, Théâtre, Classiques Garnier

Jephtias Tragœdia, La Fille de Jephté, tragédie, Jacob Balde, Classiques Garnier, 2020, trad. Dominique Millet-Gérard, 668 pages, 58 €

 

En matière littéraire comme en la plupart des domaines artistiques, la postérité ne se trompe pas aussi souvent qu’on le prétend, et ses jugements sont en général fondés, même s’ils peuvent être parfois sujets à révision ou à appel, dans un sens comme dans l’autre, au fil du temps (l’exemple-type étant celui de Thomas Corneille, jadis plus lu que son frère). La probabilité de découvrir sous la poussière des bibliothèques et des librairies d’anciens un écrivain de premier ordre qui aurait échappé à toutes les investigations des historiens de la littérature n’est pas aussi élevée que le croient en général les étudiants en doctorat.

Cela étant, il arrive que de grands auteurs soient injustement négligés, pour des raisons externes à leur œuvre proprement dite et à sa qualité, ainsi la langue dans laquelle ils l’ont composée. Durant une très longue période, pratiquement jusqu’au XIXe siècle, tous les écrivains européens furent bilingues, capables d’employer une langue vernaculaire (celle de leur pays) et une langue véhiculaire (le latin).

La vraie eau, Vladimir Martinovski (par Marc Wetzel)

Ecrit par Marc Wetzel , le Mercredi, 18 Septembre 2024. , dans La Une CED, Les Livres, Les Chroniques, Poésie

La vraie eau, Vladimir Martinovski, Jacques André éditeur, réédition juillet 2024, trad. macédonien, Jeanne Delcroix-Angelovski, 62 pages, 12 €

 

« Bloqué dans l’ascenseur

j’efface des SMS

Je pense à toi

Le portable a explosé

quand je te disais justement

le plus important

Panne d’électricité : nous

nous souvenons finalement

qu’existent les étoiles