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La Une CED

Charles, par Hans Limon

Ecrit par Hans Limon , le Jeudi, 05 Octobre 2017. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

Oh ! tu l’as bien cherché ! Hashischindécrottable !

soulard amidonné ! poète pitoyable !

te voilà pour de bon la gueule dans la fosse !

et ton Salut Public flotte au gré des carrosses

oh ! tu l’as bien voulu ! suceur de vents fanés !

rimeur à corps perdu ! maudit dandy damné !

tes fleurs ont la couleur d’une satanée messe

et ta Jeanne alitée n’est qu’une pute à tresses !

Laïcitophobie, une maladie purement islamique, par Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Mercredi, 04 Octobre 2017. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

Le musulman, tout musulman à travers le monde, est allergique au concept de « laïcité ». Ce mot « laïcité » lui fait peur ! Le rend malade. L’angoisse. À ses yeux, « laïc » est équivalent à communiste. Similaire au « athée ». Egal au « irréligieux ». Synonyme d’immoral. Ou encore un laïc est un juif. Un juif est un laïc. Un laïc est un chrétien. Un chrétien est un laïc. Tout laïc est un non-musulman. Et tout musulman est un non-laïc, un laïcitophobe. Un musulman ne peut pas imaginer un autre musulman laïc. En l’absence de laïcité comme mode de vie social, comme moyen de penser, comme culture politique, le monde musulman est devenu un monde islamiste. Rongé par l’intégrisme. Même la laïcité en Turquie est menacée par l’islamisme fanatique porté par le projet politique des Frères musulmans. La « laïcité » fait peur aux musulmans, de La Mecque jusqu’à Nouakchott. Elle fait peur au politique musulman de droite comme de gauche, elle fait peur aux « doctours » des universités, elle fait peur au citoyen normal. La laïcité est un monstre ! Mais pourquoi cette « laïcitophobie » chez le musulman ?

Merci, je préfère les huîtres, Marianne Braux

Ecrit par Marianne Braux , le Mercredi, 04 Octobre 2017. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

 

C’est nouveau, ça vient de sortir : les traditionnelles perles du bac seraient un symptôme de plus de notre culture éducative « du dédain », défectueuse et obsolète, basée sur l’humiliation permanente de ses jeunes et la hauteur inavouée de ses vieux, lesquels prendraient depuis trop longtemps un malin plaisir à « moquer les idioties » et « exhiber les bêtises » des lycéens qui « non, n’ont pas un QI d’huître ». Madame Cahen, à l’origine d’une contre-offensive visant à valoriser les « anti-perles » (somme des « fulgurances » de bons élèves, fièrement rapportés sur internet), et les médias en quête d’ondes positives qui s’en font le relais, voient-ils donc d’un si mauvais œil les « absurdités » laissées, parfois volontairement rappelons-le, par des élèves, osons le dire, souvent brillants à leur insu et audacieux ?

L'amour du vélo : 2 livres, par Jean Durry

Ecrit par Jean Durry , le Mardi, 03 Octobre 2017. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

Le goût du vélo, Textes choisis et présentés par Hélène Giraud, Mercure de France, juin 2017, 128 pages, 8 €

 

Dans la jolie lignée de la collection, ce Goût du vélo est une nouvelle réussite qui rassemble intelligemment sous son petit format des textes assez savoureux pour faire partager l’envie de telle ou telle activité.

Cette fois-ci, Hélène Giraud, qui les présente, les a choisis et regroupés selon quatre thèmes : le vélo pour « sentir et ressentir » ; « changer le monde » ; « rire » ; « se dépasser » c’est-à-dire la compétition. Les meilleurs auteurs français pour la majorité sont au rendez-vous, soit 29, de Maurice Leblanc, Pierre Giffard, Alphonse Allais, Emile Zola, Jarry, Jules Romains jusqu’à nos jours, Pierre Sansot décrochant seul la palme d’une double citation.

Merci – ou plutôt mercycle – beaucoup.

A propos de Villa Vortex, Maurice G. Dantec, par Didier Smal

Ecrit par Didier Smal , le Mardi, 03 Octobre 2017. , dans La Une CED, Les Chroniques

Villa Vortex, Maurice G. Dantec, Folio/Policier, 1008 pages, 13,99 €

 

Le 25 juin 2016, le cœur de Maurice Georges Dantec a cessé de battre, et la littérature en français a perdu l’une des plus puissantes plumes contemporaines, ni plus, ni moins. On peut préférer les chipoteries stylistiques au bouillonnement de Dantec ; on peut préférer l’étalage d’états d’âme individuels à son envie d’embrasser le monde moderne tel qu’il est à pleine bouche, quitte à vomir à cause de son haleine puante ; on peut préférer les pensées bien rangées, avec des petits a et des petits b fleurant bon le politiquement correct post-sartrien à sa pensée-fleuve, sauvage, alimentée par des sources peu recommandables pour qui aime penser droit dans ses chaussons le soir au coin du feu. On peut, tout cela, on le peut – mais est-ce bien de littérature en tant que déchirement du voile du réel que l’on parle, en ce cas ? Non, c’est de littérature en tant qu’objet salonnard, que l’on parle. En soi, ce n’est pas grave, c’est même très bien, il en faut, et on en lit aussi – mais que cela n’empêche en rien la fréquentation des romans de Dantec et la reconnaissance de leurs qualités émérites.