Georges Bernanos, Gallimard/Folio, janvier 2017 : La Liberté, pour quoi faire ?, 256 pages, 9,30 € ; Français, si vous saviez…, 496 pages, 11,10 €
J’aime bien les diacres de la paroisse où je vis et dans l’église de laquelle je me rends chaque dimanche matin pour tenter de me réconcilier avec la foi en Dieu au lieu de me battre comme un chiffonnier avec, ce que je devrais arrêter de faire à quarante-quatre ans, mais bon, je n’arrive pas à devenir un adulte raisonnable ; ils sont doux, ils sont gentils, ils sont pour la paix dans le monde, et les intentions qu’ils lisent durant la messe regorgent d’une bonté délicate. Mais ils m’énervent. Mais ils énerveraient Bernanos. Ils sont pour toutes les bonnes causes, celles vues au journal télévisé, ils sont contre la misère désignée par le même journal télévisé, contre la pauvreté de ceux qui vivent seuls, et bla-bla, mais ils passent à côté de la plus grande misère qui soit, la seule qui devrait être consolée car d’elle découlent toutes les autres : les âmes modernes sont vides.