Il n’est qu’un lieu d’émotions pleines, vivantes, vibrantes et collectives : le théâtre !
Au TNB, avant Paris et la Picardie, Les Paravents de Jean Genet par Arthur Nauzyciel, et une troupe vivante, vibrante. Un collectif de vies !
Le texte de Genet en impose comme toute la littérature genetienne : actuelle, provocante, politique jusqu’à l’aigu du mot, spiritualité comprise.
Genet nous fait dialoguer avec nous-mêmes, dans une métaphysique secrète, parfois inavouable et souvent juste. Juste à la lisière du cri. Juste à la lisière de la douleur. Juste à la lisière de la folie. Bref, chez Arthur Nauzyciel les morts reviennent et en parlent, de la mort. Ils ne se respectent pas plus morts qu’ils ne se sont respectés vivants. Le viol reste une solution, et le rire, surtout le rire. Communicatif (malgré un public rennais un peu assoupi qui rit moins que c’est risible !). Le dispositif théâtral en impose : un seul décor de bout en bout, majestueux, épuré, monumental. Un escalier immense, blanc, face aux gradins des spectateurs.