« Toute richesse n’est que rosée sous le vent… »
Si l’auteur ne fait référence qu’une seule fois dans son ouvrage à son titre, Mā, sur une feuille de papier blanc, écrit d’un geste élégant par une radieuse et belle jeune fille, couvrant ainsi chaque ligne d’encre et ouvrant l’espace bien au-delà de l’intuition immédiate de la totalité, ne faut-il pas y voir pour l’auteur l’impermanence de la singularité du savoir au regard de la réalisation simple des choses de la vie ? Ne suffit-il pas d’un geste, un regard, une pensée, l’éventail des intervalles dans l’intimité de l’être pour unir ce qui sépare, comme pour mieux comprendre que la forme n’est que vide et que le vide n’est que forme, n’est-ce pas alors cela le pur éveil ?
Mais la vie, à quoi peut-on la comparer ? : « À la goutte de rosée secouée du bec de l’oiseau aquatique et sur quoi vient luire un reflet de lune… Si blancs que soient ces champs, si pur que soit un cœur, nous agissons toujours à tâtons, dans d’insondables ténèbres.
Où trouver la vérité ? La neige tombe et tourbillonne ».