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Zulma

Zulma est une maison d'édition principalement dédiée à la littérature contemporaine, française et internationale, fondée en 1991 par Laure Leroy et Serge Safran.


C'est un poème de Tristan Corbière qui a donné à Zulma son nom, et a présidé également à la naissance de ses premières collections, dont les noms étaient issus de poèmes des Amours jaunes.

Zulma est diffusé par Le Seuil et distribué par Volumen.

 

( Source Wikipédia)


Amour, Colère et Folie, Marie Vieux-Chauvet (par Stéphane Bret)

Ecrit par Stéphane Bret , le Vendredi, 18 Juin 2021. , dans Zulma, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Amour, Colère et Folie, mai 2021, 491 pages, 11,20 € . Ecrivain(s): Marie Vieux-Chauvet Edition: Zulma

 

Amour, Colère et Folie est une trilogie qui présente successivement des personnages indépendants, mais représentatifs à un titre ou à un autre, de la situation d’Haïti. Dans la première partie, il est question de Claire Clamont, sœur aînée d’une famille, qui veut épouser à tout prix un Français, Jean Luze ; elle détruira sa famille pour atteindre ce but chimérique. Dans la seconde partie, l’auteure s’attache à décrire l’histoire d’une famille de propriétaires terriens : ils seront tous écrasés en essayant de récupérer leur terre. La dernière partie met en scène des jeunes poètes qui vivent à huis clos dans la maison d’Ubu.

Le point commun de ces récits, c’est tout d’abord une extrême dureté : celle des sentiments, des états d’âme, marqués par le mal, la tentation permanente de la violence, par l’envahissement du remords, par des interrogations nourries à propos des origines, de la situation des Haïtiens. Le lecteur est confronté à la terreur, celle des tontons macoutes, au temps de la dictature de Duvalier. L’auteure évoque également la période de l’occupation américaine :

La Sirène d’Isé, Hubert Haddad (par Fawaz Hussain)

Ecrit par Fawaz Hussain , le Mercredi, 24 Mars 2021. , dans Zulma, Les Livres, Les Chroniques, La Une CED

La Sirène d’Isé, Hubert Haddad, Zulma, janvier 2021,176 pages, 17,50 €

 

Dès le début, le lecteur est prévenu : il a entre les mains « une histoire véridique et pourtant fabuleuse ». Les événements se déroulent à Umwelt, une petite ville portuaire « face à la respiration cosmique de l’océan » et où le temps n’est « qu’un bloc de ténèbres sillonné d’éclairs ». Ce nom d’Umwelt, quoique ne figurant sur aucune carte, occupe pourtant une place capitale dans l’œuvre du biologiste et philosophe germano-balte Jakob von Uexküll.  L’Umwelt  désigne le milieu, l’environnement sensoriel propre à une espèce ou à un individu, c’est notre « véritable vision du monde ». Le nom des personnages comme Riwald, Sigrid, Willumsen, Martellhus laisse penser qu’on évolue dans la sphère germano-scandinave : Göteborg, ville portuaire de Suède est mentionnée à différente reprises sur la fin du roman, et la parenté est flagrante avec les contes du Norvégien Ibsen. La Sirène d’Isé se prête aisément à diverses interprétations et à plusieurs lectures.

La Mort et le Météore, Joca Reiners Terron (par Cathy Garcia Canalès)

Ecrit par Cathy Garcia , le Lundi, 16 Novembre 2020. , dans Zulma, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

La Mort et le Météore, Joca Reiners Terron, octobre 2020, trad. portugais (Brésil) Dominique Nédellec, 190 pages, 17,50 € Edition: Zulma

 

Nul homme n’est le roi de quoi que ce soit.

Les Indiens Métropolitains

 

Un roman bien singulier que La Mort et le Météore, une dystopie amazonienne qui dresse un portrait acerbe d’une sinistre réalité brésilienne, d’ailleurs exacerbée encore depuis les dernières élections présidentielles, envers l’environnement et les derniers peuples autochtones, notamment les plus isolés, dits non contactés. C’est de ceux-là qu’il est question dans ce roman, qui se déroule dans un futur de plus en plus proche où il ne reste rien de la forêt amazonienne sinon quelques derniers hectares brûlant comme l’enfer et où le Chili a disparu sous le Pacifique.

Le Complexe d’Eden Bellwether, Benjamin Wood (par Jean-Jacques Bretou)

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Lundi, 05 Octobre 2020. , dans Zulma, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Iles britanniques, Roman

Le Complexe d’Eden Bellwether, juin 2020, trad. Renaud Morin, 522 pages, 9,95 € . Ecrivain(s): Benjamin Wood Edition: Zulma

 

Oscar Lowe est aide-soignant à la maison de retraite Cedarbrook à Cambridge. Un soir d’octobre 2002, il rentre chez lui, à pied, après une journée de travail. Il passe devant la chapelle de King’s College et son attention est retenue par la musique puissante de l’orgue s’échappant par les portes ouvertes de la chapelle. Il pénètre dans l’église pour écouter la fin de l’office et la musique. En sortant, il fait la connaissance d’Iris Bellwether et de son frère Eden. Ces derniers étudient à Cambridge et exceptionnellement sont autorisés à loger chez leurs parents, bienfaiteurs de l’université, qui résident dans la ville de la Cam et des colleges. Une conversation a lieu entre les trois personnages. Les deux étudiants sont heureux de rencontrer quelqu’un d’« ordinaire » travaillant à la maison des glycines et Oscar apprend qu’Eden était derrière l’orgue d’où s’échappait cette musique si remarquable. C’est le début d’une « Love story » à la façon d’Erich Segal et d’un terrible thriller.

Les Sœurs de Blackwater, Alyson Hagy (par Catherine Blanche)

Ecrit par Catherine Blanche , le Lundi, 30 Mars 2020. , dans Zulma, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Roman

Les Sœurs de Blackwater, Alyson Hagy, janvier 2020, trad. anglais (USA) David Fauquemberg, 226 pages, 21,80 € Edition: Zulma

Une atmosphère lourde aux effluves narcotiques, cruels et sensuels, baigne cette histoire, en plein cœur des Blue Ridge Mountains de l’Est américain.

Nous voilà plongés dans un monde violent balayé par des hordes de mercenaires et de vagabonds.

Un pays à genoux après une guerre civile suivie d’épidémies et de fièvres ayant décimé les plus fragiles, entre autres les tout petits « que nul ne pouvait soigner ».

« Les villes s’étaient mises à pourrir de l’intérieur. Les hommes avaient commencé à s’emparer de tout ce qu’ils voulaient, ce qui leur faisait envie, et ils appelaient cela la loi ».

Hantée par le spectre de sa sœur défunte, l’héroïne du récit (son nom n’est jamais prononcé) vit seule sur les terres qui l’ont vu grandir. Elle rend service aux autres en usant de son don d’écriture et maintient grâce à ça un certain équilibre autour d’elle.

Elle passe aussi pour détenir des pouvoirs : « Elle pourrait médiciner ma peau pour la faire détacher de mes os. On dit qu’elle connaît les potions pour ça ».