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Articles taggés avec: Dutigny/Elsa Catherine

Côté cour, Leandro Ávalos Blacha

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Lundi, 17 Juin 2013. , dans La Une Livres, Les Livres, Amérique Latine, Recensions, Asphalte éditions, Roman

Côté cour, traduit de l’espagnol (Argentine) par Hélène Serrano, mai 2013, 192 pages, 15 € . Ecrivain(s): Leandro Avalos Blacha Edition: Asphalte éditions

 

Imaginez un monde où un omnipotent opérateur téléphonique, Phonemark, règne en maître absolu sur votre existence, peut supprimer d’un simple coup de rayon votre maison si vous ne rechargez pas votre portable de crédits suffisants. Imaginez que cette entreprise vous oblige à emprisonner entre vos murs, contre une modique rémunération, des petits délinquants ou des tueurs en série, vous transformant en geôliers domestiques, qu’elle surveille tous vos faits et gestes, et qu’au final, gratification suprême, elle vous rende malade ou fou à lier…

Vous habitez un quartier où les maisons possèdent toutes une cour isolée, et c’est dans ces lieux clos que l’horreur s’installe… l’horreur, le fantastique et le magique.

Dans ce roman bâti autour de cinq chapitres, que l’on peut lire comme autant de nouvelles, le lecteur glisse peu à peu dans un univers cauchemardesque, où les protagonistes subissent le joug du diktat de la firme, s’en accommodent tant bien que mal, vont parfois bien au-delà de ce qu’elle leur impose, ou tentent de s’engouffrer dans les failles du système pour garder une certaine marge de manœuvre individuelle.

Les aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, Harry Bellet

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Mercredi, 05 Juin 2013. , dans La Une Livres, Actes Sud, Les Livres, Recensions, Histoire, Roman

Les aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, artiste et bourgeois de Bâle, Assez gros fabliau, mars 2013, 368 p. 22,80 € . Ecrivain(s): Harry Bellet Edition: Actes Sud

 

« On sait depuis des siècles combien cette fable du Christ a été profitable à nous et aux nôtres ». Les connaissances actuelles attestent que cette « célèbre » phrase du pape Léon X est une citation apocryphe, une invention de l’écrivain protestant anglais, John Bale (1495-1563). Pourtant Hariolus Bellatolus, alias Harry Bellet, pour les besoins de son fabliau, non seulement la lui prête, mais la lui fait écrire sur un parchemin apposé du sceau papal qu’un méchant courant d’air emporte hors des galeries du Vatican pour tomber dans « les cheveux merveilleusement bouclés d’un ange », un certain Salai, l’assistant favori de Léonard de Vinci. L’écrit sulfureux va susciter bien des convoitises et changer souvent de main.

Nous voici donc au début du XVIe siècle, dans une Europe qui bataille, commerce, diffuse des idées nouvelles grâce à l’imprimerie, se divise sur le plan religieux et explose dans tous les domaines artistiques. C’est dans ce contexte que le jeune Jean Jambecreuse (traduction littérale de Hans Holbein), « ymagier » de son état, quitte sa bonne ville d’Augsbourg pour rejoindre son frère Ambroise à Bâle, afin de parfaire son apprentissage.

Absences, Alice LaPlante

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Samedi, 01 Juin 2013. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Roman, USA, Robert Laffont

Absences, traduit de l’anglais (USA) par Daphné Bernard, mars 2013, 414 pages, 21 € . Ecrivain(s): Alice LaPlante Edition: Robert Laffont

 

Sheffield Avenue, dans Chicago, est une rue bordée d’arbres, où de coquettes maisons de briques rouges, agrémentées d’oriels, invitent à une vie paisible et confortable, loin des gratte-ciels et de l’agitation du centre-ville. Un quartier plein de charme qui semble à l’abri de toute forme de criminalité. Pourtant, le 22 février 2009, le corps d’une femme de soixante-quinze ans est retrouvé par une voisine, dans l’une de ces charmantes demeures. Il s’agit d’Amanda O’Toole, ex-professeur et femme autoritaire qui a succombé à un traumatisme crânien et dont quatre doigts de la main droite ont été sectionnés avec une précision toute chirurgicale.

La dernière personne à l’avoir vue vivante, quelques jours auparavant, est sa meilleure amie, Jennifer White, veuve d’un brillant avocat, elle-même chirurgien orthopédiste réputé et à la retraite, spécialiste de la chirurgie de la main. Une altercation avait opposé les deux femmes une semaine avant la découverte du cadavre. Les soupçons de la police se portent naturellement sur Jennifer White, mais l’enquête s’annonce difficile, car cette femme, au tempérament bien trempé, souffre de la maladie d’Alzheimer.

Les violents de l'automne, Philippe Georget

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Samedi, 18 Mai 2013. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Polars, Roman, Jigal

Les violents de l’automne, mai 2012, 344 pages, 18,50 € . Ecrivain(s): Philippe Georget Edition: Jigal

 

Ce n’est sans doute pas un hasard si Philippe Georget a choisi dans son dernier roman Les violents de l’automne, paru en 2012 aux éditions Jigal, et dont l’intrigue se déroule à Perpignan, de décrire en toile de fond la vie des rapatriés d’Algérie, leurs luttes pour sauvegarder intacte la mémoire de leurs morts, leur nostalgie d’une terre qu’ils sacralisent, leurs rancœurs parfois et leurs désillusions, souvent.

L’année 2012, cinquantième anniversaire de l’accession à l’indépendance de l’Algérie, est aussi l’année où cette ville forte à dix pour cent d’une population ayant des origines pieds-noirs s’apprête à inaugurer Le Centre de documentation des Français d’Algérie, après avoir inauguré en 2003 la stèle aux fusillés et combattants morts pour l’Algérie française, à l’initiative de l’Association de Défense des Intérêts Moraux et Matériels des Anciens Détenus et Exilés politiques de l’Algérie française, et érigé en 2007 le mur des disparus, financé par des fonds privés.

Dans ce roman policier enraciné dans le Languedoc-Roussillon, Gilles Sebag est un lieutenant de police intuitif, à l’excellente renommée, époux parfois inquiet de la fidélité de sa femme et bon père de famille, mais qui a perdu de sa foi en sa profession.

Aimer et laisser mourir, Jacques Olivier Bosco

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Vendredi, 03 Mai 2013. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Polars, Roman, Jigal

Aimer et laisser mourir, septembre 2012, 272 pages, 18,50 € Edition: Jigal

La mondialisation du crime organisé devient une affaire de géopolitique. De Nice à Bogotá, de Paris aux confins de Zagreb, on trafique de la drogue, des armes, de l’humain, on vend du sexe, on aime, on tue et parfois aussi, on laisse mourir.

Amanda et Lucas Beauvaux, surnommé « Le Maudit », les deux principaux héros du roman, vivent à des milliers de kilomètres de distance et rien, a priori, ne devrait les amener à lier leurs destinées… et pourtant…

Amanda est une pute de luxe, véritable bombe sexuelle de vingt-cinq ans, « associée » à Pompom le Corse, propriétaire de restaurants, de bars et de parts dans des casinos, solidement implanté, lui et sa bande, à Paris. En « mission » à Nice, elle se fourvoie dans un règlement de comptes de proxénètes Croates et ne sauve sa peau, in extremis, qu’en tuant l’un des malfrats. Manque de chance, il s’agit du jeune frère de Tchek Mordeck, l’un des principaux pontes du TEH (Trafic d’Etres Humains) dans les Balkans. Le Croate a la vengeance tenace et la vie d’Amanda ne tient plus qu’à un fil. La sienne ou à défaut, puisqu’elle arrive à leur échapper, celle de sa jeune sœur Mira, tombée en représailles entre les mains de ces esclavagistes du sexe. Amanda n’a plus qu’une idée en tête : sauver sa sœur, et ce, par tous les moyens possibles.