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Articles taggés avec: Dutigny/Elsa Catherine

J'ai fait comme elle a dit, Pascal Thiriet

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Lundi, 18 Mars 2013. , dans La Une Livres, Les Livres, Recensions, Roman, Jigal

J’ai fait comme elle a dit, Editions Jigal, février 2013, 232 pages, 17,50 € . Ecrivain(s): Pascal Thiriet Edition: Jigal

 

Entre Sahaa, jolie asiatique à la voix « de fesses » et Pierre, mi-Corse mi-méditerranéen, adepte du sandwich au Tuc, occasionnel videur musclé d’appartements pour le compte d’une agence immobilière très particulière, le mot amour prend un « s ». Anciens amants, pas vraiment séparés, mais jamais tout à fait ensemble, leurs chemins vont à nouveau se croiser quand la belle déjantée plaque son Tom-Tom de dealer, emportant avec elle, ce qui n’est ni très élégant, ni très intelligent, sa came au passage.

Début des emmerdes… Pour corser l’affaire, Sahaa est devenue par la grâce d’un vieil amant co-inventeur d’un procédé révolutionnaire destiné à rendre à l’essence son statut de vulgaire liquide noir nauséabond et sans intérêt, une bio-clé vivante, capable d’ouvrir le coffre suisse où sont planqués les documents scientifiques secrets. Cerise sur le gâteau, une grosse assurance-vie a été contractée sur sa tête. CQFD, beaucoup de personnes s’intéressent au physique de la belle, mais pas forcément avec les meilleures intentions du monde. Heureusement pour elle, Pierre est prêt à tout, dévoué corps et âme, de préférence lorsque son Glock est à portée de main.

Les riches heures, Claire Gallen

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Samedi, 09 Février 2013. , dans La Brune (Le Rouergue), La Une Livres, Les Livres, Recensions, Roman

Les riches heures, janvier 2013, 192 p. 18 € . Ecrivain(s): Claire Gallen Edition: La Brune (Le Rouergue)

 

Un jeune couple qui a connu et profité des riches heures de la spéculation immobilière, des placements juteux à défaut d’être parfaitement légaux, se retrouve, crise financière oblige, ruiné, menacé par la justice, contraint d’abandonner un train de vie dispendieux pour affronter des fins de mois précaires et de claquer leurs dernières économies dans des vacances au Lavandou.

Leur union peut-elle résister, quand les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre reposent, et ce, dès l’origine, sur des valeurs artificielles et des faux-semblants, quand leurs origines sociales, leurs goûts et centres d’intérêt profonds ont toujours été discordants, mais en apparence soudés par la fascination de l’argent facile ?

Passer de la frime à la réalité, du mensonge à la sincérité, peut coûter cher sur tous les plans. L’orgueil, l’image de soi – ils vont en faire la cruelle expérience – n’en sortent pas indemnes.

« Vider l’appartement n’a pas suffi. Il a fallu demander un geste aux parents d’Anna. J’en vomissais, mais c’était ça ou les huissiers […] ils nous ont remis une enveloppe pleine de billets […] Ils rachetaient leur fille. J’en crevais de honte ».

Amazones, Raphaëlle Riol

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Vendredi, 25 Janvier 2013. , dans La Brune (Le Rouergue), La Une Livres, Les Livres, Recensions, Roman

Amazones, janvier 2013, 205 pages, 18,80 € . Ecrivain(s): Raphaëlle Riol Edition: La Brune (Le Rouergue)

 

 

Si l’on en croit la légende, les Amazones, non seulement se coupaient un sein pour mieux chasser, mais tuaient toute descendance mâle et ne s’accouplaient qu’à des hommes estropiés et/ou diminués par des mutilations diverses qui les empêchaient d’être violents et d’exercer sur elles leur pouvoir. Un féminisme antique, radical et singulier.

Alice, 30 ans, et Joséphine, 89 ans, les deux héroïnes de ce second roman de Raphaëlle Riol, en seraient-elles les lointaines cousines ? L’auteure prend le parti de nous le laisser croire, tout en illustrant son propos de nombreuses métaphores cruelles, mais aussi irrésistiblement drôles et cocasses.

Au hasard d’une rencontre dans une maison de retraite, mouroir brossé avec un humour féroce, ces deux femmes qui n’avaient, a priori, aucune chance de mêler leurs destins, vont fuir ensemble et entreprendre l’« escape road » à la française qui les mènera du Havre, à Loupiac en Gironde, puis à Marseille, avant un retour à la case départ.

Comment trouver l'amour à cinquante ans quand on est parisienne (et autres questions capitales), Pascal Morin

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Mardi, 15 Janvier 2013. , dans La Brune (Le Rouergue), La Une Livres, La rentrée littéraire, Les Livres, Recensions, Roman

Comment trouver l’amour à cinquante ans quand on est Parisienne (et autres questions capitales), janvier 2013, 192 p. 18 € . Ecrivain(s): Pascal Morin Edition: La Brune (Le Rouergue)

 

Derrière un titre à rallonge (serait-ce un effet de mode ?), Pascal Morin offre aux lecteurs, dans ce cinquième ouvrage, un conte contemporain résolument optimiste. Inutile de chercher parmi les protagonistes, dont les vies vont s’entrecroiser au fil du récit, un véritable méchant. Tel n’est pas son propos.

Personnage pivot du roman, Catherine Tournant, professeur de français dans le neuf trois, exilée de sa province natale, Parisienne d’adoption, de cœur et de culture, est, sans le vouloir ni le préméditer, au centre d’un petit maelström qui va transformer radicalement la destinée d’une poignée de personnes, sans épargner la sienne.

Choisissant de bâtir son roman autour de clichés de société, Pascal Morin prenait des risques calculés. La façon dont il campe ses principaux personnages est, à ce titre, édifiant :

Natacha Jackowska, 18 ans, jeune lycéenne rebelle et paumée, anorexique parce que orpheline d’une mère émigrée polonaise morte « étouffée par son propre corps devenu difforme », est obsédée par son look.

C'est chiant Verlaine !

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Mercredi, 28 Novembre 2012. , dans La Une CED, Ecriture

« Dans l'interminable

Ennui de la plaine

La neige incertaine

Luit comme du sable.


Le ciel est de cuivre

Sans lueur aucune.

On croirait voir vivre

Et mourir la lune... »


- C’est chiant Verlaine…