Pas de demi-mesures pour évoquer l’acte d’écriture pour celle qui, sans doute, parle un peu d’elle-même quand « elle n’écrit que dans l’insondable tristesse ou l’insondable joie ».
Florence converse avec les mots et les mots la font rebondir dans une sorte de joie naturelle, habitante, à l’aube « d’un royaume impossible à combler ». C’est que la poète sort assez facilement des clous à se poser les questions essentielles de son passage avec aussi une certaine conscience de la vanité : « écrire sec/ en un petit tas/ puis craquer l’allumette » dit-elle.
Le recueil nous apprend que le doute de soi fait partie de la permanence, permettant même une certaine continuité (« elle avait beaucoup écrit/ sur la nature/ qui n’en gardait/ aucune trace »).
Quelques parenthèses servent, pour l’auteur, d’aparté à ses propres dires devenant ainsi une sorte de miroir à mots suscitant un écho de répétitions avec aussi « ce festin de lectures/ vives/ servi par des poètes/ morts ».