Sur la terre des vivants est une fresque familiale qui retrace, à travers le vingtième siècle, la destinée des arrière-grands-parents paternels de l’auteure, Elkan et Fiete Levy, gérants d’un hospice (Altenhaus) sur les rives de l’Elbe à Hambourg et parents d’une nombreuse fratrie.
Mais ce livre évoque plus particulièrement le destin rocambolesque de leur fille cadette Irma, femme rebelle, indomptée. L’ouvrage commence d’ailleurs par le récit de sa naissance en 1903, et s’achève au soir de sa vie. Petite sœur du grand-père Kurt, Irma Levy, survivante du camp de concentration, est animée d’un caractère bien trempé et tournera toute sa vie le dos aux conventions et aux traditions. Ainsi, elle refusera de se marier comme le veut la tradition juive et gardera toujours son esprit espiègle d’enfant malgré les épreuves terribles qui jalonnent son existence comme sa détention au camp de Theresienstadt, « … la forteresse est un vaste hôpital, un asile de fous et les vingt-neuf camarades du dortoir arrivent parfois à en rire. Entre elles, pour plaisanter, elles appellent Theresienstadt : “chez Marie-Thérèse” ou “chez l’impératrice”. Elles évitent le mot humiliant de ghetto ».