Identification

Rivages

La vie secrète d'Emily Dickinson, Jerome Charyn

Ecrit par Léon-Marc Levy , le Jeudi, 14 Novembre 2013. , dans Rivages, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Roman

La vie secrète D’Emily Dickinson. Traduit de l’anglais (USA) par Marc Chénetier septembre 2013. 427 p. 24,50 € . Ecrivain(s): Jerome Charyn Edition: Rivages

 

Il faut en avertir le futur lecteur : quelle que fût la vie réelle d’Emily Dickinson, vous ne pourrez plus jamais penser à elle, ou rencontrer l’un de ses textes, sans donner au personnage une autre « réalité » que celle que bâtit Jerome Charyn dans ce livre brillant, attachant, délicieux !

Car c’est bien une partie importante de la vie de la grande poétesse américaine qui constitue le sujet de ce livre. Biographie alors ? Définitivement non, même si Charyn s’est armé jusqu’aux dents des outils nécessaires à rendre sa fiction parfaitement vraisemblable. Il s’agit bel et bien d’un roman dont l’héroïne est Emily Dickinson – la Emily Dickinson de Jerome Charyn, éperdument amoureux du personnage qui fut le premier poète qu’il ait jamais lu.

« Elle était le premier poète que j’eusse jamais lu, et je fus d’emblée accroché, hypnotisé, parce que son écriture enfreignait toutes les règles. Les mots provoquaient leur propre réaction en chaîne, leur propre feu. Elle était capable d’abasourdir, de charmer et de tuer « avec des dagues de mélodie ». Je ne me suis jamais vraiment remis de l’avoir lue. »

Le langage des cactus, O. Henry

Ecrit par Victoire NGuyen , le Mercredi, 06 Novembre 2013. , dans Rivages, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Nouvelles

Le langage des cactus, traduit de l’Anglais (USA) par Jean-Paul Gratias, août 2013, 153 pages, 7,65 € . Ecrivain(s): O. Henry Edition: Rivages

 

Le monde de O. Henry


Le langage des cactus est un recueil de huit nouvelles à l’épaisseur inégale. Cependant, la concision de l’écriture et la densité dramatique de certaines nouvelles comme la nouvelle-titre, ou encore celle intitulée Une croqueuse de diamant, donnent à voir le talent de cet auteur inspiré.

Les histoires mises en scène par O. Henry oscillent entre le tragique lié aux petites ironies de la vie quotidienne et le burlesque des situations. Aiguisé par son sens de l’observation, l’auteur s’inspire des drames et faits ordinaires qui font et défont une vie. Son décor est planté à New York, une ville cosmopolite et déjà à l’apothéose en termes de prouesses technologiques et de modernisme. Mais lorsque le lecteur se penche sur le sort de ses personnages, il remarque que cette ville en passe de devenir tentaculaire broie les plus humbles d’entre eux. Et plus précisément, O. Henry donne la voix à ces « petits gens » qui essaient tant bien que mal de survivre dans cette grande agglomération indifférente à leurs difficultés économiques et financières.