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Recensions

Saison nocturne, Journal poétique sur l’écriture créative, Manon Aline (par Marjorie Rafécas-Poeydomenge)

Ecrit par Marjorie Rafécas-Poeydomenge , le Mardi, 02 Juillet 2024. , dans Recensions, Les Livres, Essais, La Une Livres, Poésie, L'Harmattan

Saison nocturne, Journal poétique sur l’écriture créative, Aline Manon, L’Harmattan, mars 2024, 88 pages, 13 € Edition: L'Harmattan

« Breuvage

Il n’y a rien de tel que le goût retrouvé

De la créativité

Petit poison sucré

D’un invincible désir »

Et si vous décidiez dès demain de vous offrir un carnet Moleskine ou ceux en trompe-l’œil avec des titres de romans célèbres pour créer un journal intime poétique et renouer avec votre soi créatif. Ecrire juste pour vous, pour vous surprendre, recréer un espace intime du « goût retrouvé ». C’est ce que propose Manon Aline dans sa Saison nocturne, un voyage court mais précieux sur l’art de recréer sa vie avec la poésie. N’est-ce pas le plus beau voyage que l’on peut offrir à son âme d’enfant ?

Deux couleurs chaudes (par Yasmina Mahdi)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Mercredi, 26 Juin 2024. , dans Recensions, Les Livres, La Une Livres, Jeunesse, Seuil Jeunesse

Edition: Seuil Jeunesse

 

Le Chat qui aimait le jaune, Eve Gomy, Seuil Jeunesse, mai 2024, 20 pages, 9,50 €

Grâce à ces deux superbes albums jeunesse cartonnés, épais, robustes, les tout-petits appréhenderont les couleurs à travers la vision de deux animaux : l’un, familier, le chat, compagnon des enfants et des adultes, l’autre, une grenouille, du peuple batracien, plus secret, habitant des mares et de la campagne.

Or, le mistigri tout bleu aime le jaune, la couleur solaire et l’éclat des lumières artificielles. En Extrême-Orient, la couleur de l’empereur, le jaune, est parfois dévalorisée en Occident, synonyme de perfidie et d’infamie. Ici, le jaune franc est porteur de lumière, de clarté, d’éveil, d’intelligence. Le chat est bleu outremer – le bleu à la signification de paix, de patience, d’intuition, couleur divine, couleur de la spiritualité chez Kandinsky.

Cette nuit-là, Gaëtan Dorémus (par Yasmina Mahdi)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Lundi, 17 Juin 2024. , dans Recensions, Les Livres, La Une Livres, Jeunesse, Le Rouergue

Cette nuit-là, Gaëtan Dorémus, éditions du Rouergue, avril 2024, 48 pages, 16,50 € Edition: Le Rouergue

 

La ballade de Toudou

Cette nuit-là est un nouvel album entièrement réalisé par Gaëtan Dorémus, auteur-illustrateur né en 1976 à Lille, diplômé de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, dans laquelle il enseigne depuis 2003. Il a été récompensé de plusieurs prix, le BolognaRagazzi en 2015, le Bernard Versele en 2019 ou encore le Pitchou en 2020.

L’album jeunesse conte l’histoire de Toudou, une gentille petite peluche, qui se trouve soudainement abandonnée par la capricieuse Toinon. Ainsi, Toudou le doudou se retrouve seul, perdu, de nuit, dans la grande ville. Cependant, en marchant au hasard, il fait la connaissance de personnages noctambules et nyctalopes. Or aucune de ces espèces ne vit isolée. Même les êtres humains solitaires s’adonnent à de multiples activités ; du patron de café au boulanger, du passant rivé sur son smartphone à la lectrice assise sur un banc, des travailleurs de la nuit à la vieille dame plongée dans ses souvenirs.

Papa, Fumiko Hayashi (par Philippe Leuckx)

Ecrit par Philippe Leuckx , le Mardi, 11 Juin 2024. , dans Recensions, Les Livres, La Une Livres, Roman, Japon

Papa, Fumiko Hayashi, Editions du Canoë, juin 2024, trad. japonais, René de Ceccatty, 128 pages, 12 €

 

L’auteure de Vagabonde a l’art de raconter de petites choses sans y toucher, en conservant candeur, gentillesse et légèreté.

L’histoire se déroule à Tokyo. Le papa est rentré de guerre, après la défaite. Ken-chan, qui a deux frères et sœurs, relate la vie quotidienne, assez chiche, on manque de tout et le papa ne retrouve pas d’emblée du travail. Mais cette vie est pleine de rencontres, d’amitiés, de petites visites en famille.

Comme chez Ozu, l’existence est auréolée de beauté et de bonté. L’enfant narrateur a le don de « s’émerveiller de tout » et le lecteur participe de ce bonheur. En vingt chapitres, la romancière réussit à nous plonger dans l’atmosphère de ces années d’après-guerre, avec les restrictions, les bouffées d’espérance, les familles réunies enfin, après tant d’années de conflit. Dans une langue économe, poétique, qui relaie les pensées d’un enfant, l’écrivaine japonaise nous fait partager les soucis d’une famille ordinaire : la maladie de la mère, la quête du travail par le père, les tâches ménagères que les enfants aussi assument.

Les Régicides, Robert Harris (par Jean-Jacques Bretou)

, le Mardi, 11 Juin 2024. , dans Recensions, Les Livres, La Une Livres, Roman, Belfond

Edition: Belfond

 

En 1660, un navire anglais rejoint les côtes de la Nouvelle Angleterre. Il débarque à Boston son lot de passagers, avec parmi eux le colonel Edward Whalley et son gendre le colonel William Goffe. Ces derniers sont en fuite, recherchés pour avoir signé onze ans plus tôt la condamnation à mort du roi d’Angleterre Charles 1er suite à sa défaite contre les républicains. En effet en 1649, Oliver Cromwell, à la tête des révoltés de la New Model Army, vainqueur de la royauté après avoir fait décapiter le roi, s’est hissé à la tête du Commonwealth. En 1558, Cromwell meurt et son fils lui succède, mais le régime s’écroule avec le retour de la monarchie. En 1660, le roi Charles II monte sur le trône. Les « régicides » sont alors recherchés.