Auteur islandais, Arnaldur Indriðason appartient à la génération des auteurs à succès de romans noirs « nordiques », qui ont pris il y a maintenant plusieurs décennies la relève des romanciers anglo-saxons, jusque-là maîtres incontestés du genre : Stieg Larsson, Henning Mankell, Liza Marklund, Åke Edwardson, Johan Theorin (suédois), Jo Nesbo (norvégien), Jussi Adler-Olsen (danois), concurrencent aujourd’hui l’Américain Harlan Coben, pour ne citer que celui-ci. Les intrigues de ces « nouveaux » polars innovent avec des décors venus du froid et une réserve manifestée par les enquêteurs scandinaves et nordiques, dont est proche – souvent – Fred Vargas.
A l’heure où le roman policier profite des effets de la mondialisation (en explorant la Chine ou l’Amérique du Sud, par exemple), la toponymie du roman d’Indriðason demeure exclusivement islandaise, cantonnée à la ville de Reykjavik et à une région du Nord du pays où une petite part de l’intrigue prend place : rue Frikirkjuvegur, où se trouve la Criminelle, Skuggahverfi, le quartier des Ombres, les rues Hverfisgata et Lindargata, près du Théâtre national. La couleur locale est ainsi préservée.