Les Maîtres du printemps est un roman choral, articulé à partir de trois personnages principaux, dont les vies vont s’entrechoquer, se répondre, se faire écho.
Le premier acteur, Pierre Artigas, est métallurgiste à Aublange, localité de Moselle, de la vallée de la Fentsch, région de tradition industrielle autrefois propriété du comité des forges, et par voie de conséquence de la dynastie des de Wendel. Pierre, ainsi qu’il est nommé dans le récit, est syndicaliste, descendant d’immigrés espagnols ; il croit à la solidarité ouvrière, à l’importance de la perpétuation de l’industrie, à la perpétuation de la dignité ouvrière. Il s’implique sans compter dans des actions de toutes sortes : piquets de vigilance, interview auprès des médias pour faire céder « L’Indien » le propriétaire des hauts-fourneaux d’Aublange, peu désireux de prolonger l’activité industrielle en Lorraine.
Le second acteur est Max OBerlé, sculpteur de renom, atteint d’un cancer qui lui laisse peu de chances de survie vu son grand âge – quatre-vingts ans –, a pour dernier projet une statue d’Antigone dans la nef du Grand-Palais. Il se laisse convaincre par des membres du ministère de la Culture, qu’il peut contribuer à la survie du site en sculptant à partir de l’acier produit à Aublange.