Noir, noir, noir. Comme le nuage de cendre qui a survolé l’Europe il y a peu, venu du volcan Eyjafjallajokull ou Grimsvötn d’Islande. Ce livre nous transporte dans un univers d’obscurité. D’obscurantisme. Il constitue à sa manière un renouement avec la tradition du roman gothique.
Terrifiant.
D’abord par le cadre – spatial et temporel. Nous sommes en Islande au XVIIIème siècle. Hivers meurtriers, pauvreté ravageante des campagnes, épidémies létales, nature violente scandée par les tempêtes de neige, de glace ou les éruptions volcaniques destructrices.
Dominic Cooper nous rapporte – à travers « l’affaire de Sunnefa Jonsdottir » - L’histoire d’une haine mortelle entre deux hommes, tous deux représentants de la « loi », shérifs, et dont la haine réciproque sera léguée à leurs fils jusqu’aux extrémités finales.
Il peut arriver au récit de lâcher un peu l’intérêt de la lecture, l’histoire étant si sombre et parfois si complexe. Mais, en fin de compte, le livre n’est pas là ! Il est en deux espaces bien plus importants et qui eux ne nous lâchent jamais.