Si vous aimez les vents et marées du grand romantisme, voici un roman, de haute tenue, qui va vous embarquer loin des bonaces !
Le thème pourrait tromper cependant. Les trois héros de cette histoire forment un très classique trio amoureux. Un couple marié, un jeune amant éperdu d’amour pour l’épouse. Mais quand vous saurez les noms des protagonistes vous commencerez à vous douter de la vague tumultueuse qui va s’écraser. Le jeune homme s’appelle Johannes Brahms. Le couple c’est Robert et Clara Schumann.
Le jeune « Hannes », éperdu – tout d’abord – d’admiration pour son maître spirituel, se présente un jour de septembre 1853 au domicile des Schumann. S’en suivra une relation passionnelle incandescente et – nous sommes en pleine époque romantique – destructrice. Maître/élève d’abord, avec les oscillations consubstantielles inscrites dans ce couple de forces : admiration, respect, amour « paternel » et « filial », jalousies, haine. Un déferlement ravageur, qui va emmener les deux hommes dans ses eaux tumultueuses. Et puis, bien sûr, l’amour foudroyant du jeune Johannes pour la belle, l’intelligente, la « royale » Clara Schumann. Elle est alors la pianiste la plus connue dans le monde, adulée, ovationnée, demandée partout et par tous.