Ce n’est sans doute pas un hasard si Philippe Georget a choisi dans son dernier roman Les violents de l’automne, paru en 2012 aux éditions Jigal, et dont l’intrigue se déroule à Perpignan, de décrire en toile de fond la vie des rapatriés d’Algérie, leurs luttes pour sauvegarder intacte la mémoire de leurs morts, leur nostalgie d’une terre qu’ils sacralisent, leurs rancœurs parfois et leurs désillusions, souvent.
L’année 2012, cinquantième anniversaire de l’accession à l’indépendance de l’Algérie, est aussi l’année où cette ville forte à dix pour cent d’une population ayant des origines pieds-noirs s’apprête à inaugurer Le Centre de documentation des Français d’Algérie, après avoir inauguré en 2003 la stèle aux fusillés et combattants morts pour l’Algérie française, à l’initiative de l’Association de Défense des Intérêts Moraux et Matériels des Anciens Détenus et Exilés politiques de l’Algérie française, et érigé en 2007 le mur des disparus, financé par des fonds privés.
Dans ce roman policier enraciné dans le Languedoc-Roussillon, Gilles Sebag est un lieutenant de police intuitif, à l’excellente renommée, époux parfois inquiet de la fidélité de sa femme et bon père de famille, mais qui a perdu de sa foi en sa profession.