Ce roman est un exercice de style.
Pour Fabienne Jacob, il s’agit, d’un bout à l’autre de L’averse, la trame romanesque servant de prétexte à ce déploiement, de dire le désir, dans son mouvement, dans son élan irrépressible (bien que constamment empêché par les contraintes face auxquelles le réel et le social continument nous placent, – vrai mur).
Dans son élan, c’est-à-dire dans sa vérité intrinsèque, qui est d’être ontologiquement non socialisé, de communier avec le feu, l’eau, les parfums de mousse en automne dans les sous-bois, les coulées de lave qui rejoignent le crépitement – ineffable – et la vapeur de l’eau de mer.
Mais encore ne s’agit-il pas pour Jacob de dire tout à la fois le désir masculin et le désir féminin (car il est bien, pour elle, deux formes très distinctes de désir). Sa visée dans L’averse est de dire uniquement le désir masculin.