« La planète n’était plus qu’un gigantesque mausolée à ciel ouvert de cinq milliards de morts ».
« On ne voyait, en guise d’étoiles, que le ciel de cendres qui crachait de temps à autre toute sa merde noire et radioactive sur la terre, ondées infécondes dont il fallait se protéger pour survivre quelques mois de plus… ».
Un programme fou, la Black Box, a déclenché une catastrophe nucléaire. La planète a été ravagée, elle n’est plus qu’une terre gorgée de sang. Désormais, deux mondes cohabitent. D’un côté les rescapés et de l’autre les contaminés. Les premiers errent dans les paysages dévastés, avec une espérance de vie limitée. On n’y rencontre quasiment jamais de vieillards, et les enfants sont plus que rares. Les seconds sont protégés dans leur bulle, à l’abri de l’atmosphère empoisonnée.
Le monde que décrit Joël Houssin pourrait être le monde de demain. C’est peut-être déjà celui que nous connaissons aujourd’hui, dans une métaphore à peine voilée. Deux classes antagonistes, une autre forme d’apartheid. D’un côté les gens en bonne santé, de l’autre les contaminés. Aucun terrain d’entente n’est et ne sera possible. Les uns ne peuvent aller dans le monde des autres sans se faire contaminer. Les autres sont exterminés s’ils tentent de s’infiltrer dans le monde protégé.