Olivier Rachet : « dialogue » avec Sollers.
Olivier Rachet donne au Sollers, critique d’art, esthète, écrivain (forcément) et homme de « goût » (mot clé pour le sujet et pour l’auteur de Paradis lui-même), le premier essai consacré à la peinture dans son œuvre.
L’analyste ne s’est pas contenté des multiples articles en revue (les siennes, Tel Quel, L’infini, ou celles des autres, et dans la presse dont Le Monde entre autres) : il s’est frotté tout autant aux textes de « fiction » dans un texte où tout est dit des partis-pris jouissifs comme des « crucifixions » de Sollers qui au besoin pourrait se déguiser en soldat roman face à certains crétins.
Par ailleurs, il propose parfois une forme de dialogue à la fois critique et autocritique dans lequel il s’amuse. L’auteur et son modèle s’interpellent : page 184, par exemple, l’un reproche à l’autre d’être allé « baiser la mule du pape Jean-Paul II ». Et l’accusé de répondre de manière apocryphe : « que l’on puisse sortir indemne de l’enfer et de la damnation en rayonnant en peinture, vous agacez terriblement ».