L’épreuve de la séparation et de sa temporalité. La douleur qui te désosse ensuite. Il te faudra ce courage. Pour aller au bout de ce tombeau littéraire. Ici, ta catharsis. Écrire serait donc cela, une énième définition au prorata du nombre d’auteurs, se déchirer pour que toi, lecteur, tu puisses approcher ton chagrin, le toucher au point de le déposer sur tes genoux ou sur une table, dans une église ou dans un verre, peu importe, quelque part. Là, où c’est visible.
Parce que tu lis dans les pages d’un autre celui qui n’est plus dans ta vie.
Les chiens parlent aux hommes.
Et les hommes ont oublié la nature de leur langage. La lecture sur les peaux, la façon dont les émotions cartonnent les visages, les pensées ensuite qui se meuvent sur elles. Des figures aux gueules. Ils ont oublié qu’accepter de mourir, c’est accepter d’aimer et réciproquement. Eux, non. Nul besoin de les aimer, les chiens, de les avoir connus, pour parcourir ce chemin de croix dont tu connais la fin. Lire la mort en trois parties.