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Arfuyen

Les Éditions Arfuyen ont été créées par Gérard Pfister en 1975 et ont bénéficié depuis leur origine du soutien et de la participation de Philippe Delarbre, Marie-Hélène et William English et Alain Gouvret.
Elles sont aujourd'hui dirigées par Anne et Gérard Pfister.

 


Ainsi parlait Novalis, Dits et maximes de vie

Ecrit par Patryck Froissart , le Samedi, 25 Mars 2017. , dans Arfuyen, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres, Langue allemande, Poésie, Anthologie

Ainsi parlait Novalis (Also sprach Novalis), Dits et maximes de vie choisis et traduits de l’allemand par Jean et Marie Moncelon, Edition bilingue, novembre 2016, 150 pages, 13 € Edition: Arfuyen

 

Que voici une précieuse anthologie d’extraits choisis de l’œuvre de Novalis, dans cette belle collection qu’enrichissent régulièrement les Editions Arfuyen pour nous faire partager les dits de Sénèque, de Maître Eckhart, de Shakespeare, de Paracelse, de Lulle, d’Emily Dickinson !

Novalis fut poète et philosophe. L’un de ses leitmotiv fut de proclamer l’indissociabilité de la poésie et de la philosophie, toutes deux incarnées par son égérie, son icône au prénom signifiant, Sophie von Kühn, morte à l’âge de quinze ans.

La poésie, dans son rapport intrinsèque avec la philosophie, est donc naturellement l’un des sujets récurrents de ce recueil bilingue. La poésie pour Novalis est à la fois pour l’homme le principe littéraire, le principe vital, le principe moral, le principe existentiel, le principe religieux et l’expression mystique, le principe cosmique, le principe mathématique, le principe universel et le principe divin, le principe créateur, le principe thérapeutique… et, intégrant tout ce qui précède, le principe philosophique.

Le Livre de la Pauvreté et de la Mort, Rainer Maria Rilke

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 09 Janvier 2017. , dans Arfuyen, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Langue allemande, Poésie

Le Livre de la Pauvreté et de la Mort, 2016, trad. de l'allemand Jacques Legrand, 12 € . Ecrivain(s): Rainer Maria Rilke Edition: Arfuyen

 

Une poésie plastique

Il ne serait pas intéressant pour les lignes qui vont suivre de faire une analyse scientifique de ce texte de Rilke, car il existe une escorte critique parfois très ancienne et très documentée, et dès lors, il serait impossible de résumer une étude fournie dans le modeste propos qui est poursuivi ici. Il est peut-être meilleur de livrer, de faire état d’un sentiment personnel à l’égard de cet ouvrage. Simplement, il s’agirait de prendre dans l’appareil critique de l’œuvre de Rilke, les dates, et notamment les dates de la conception de ce Livre de la Pauvreté et de la Mort. Car il correspond à un jeune Rilke, à ce jeune poète qui rencontre ou va rencontrer Rodin, lequel l’influencera sans doute, tout comme l’impressionneront certainement les œuvres de Camille Claudel. Par ailleurs, c’est là aussi le poète qui va devenir celui des Elégies de Duino, œuvre apothéose, climax de l’auteur, pour qui cela sera à la fois l’accomplissement et la fin, même si ce trait de génie se poursuit dans Les Sonnets à Orphée, cette œuvre-testament.

Poèmes d’après suivi de La route de sel, Cécile A. Holdban

Ecrit par Marie-Josée Desvignes , le Jeudi, 19 Mai 2016. , dans Arfuyen, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie

Poèmes d’après suivi de La route de sel, avril 2016, 160 pages, 14 € . Ecrivain(s): Cécile A Holdban Edition: Arfuyen

 

Creuser la matière amour, chercher dans la nuit du monde l’essence sauvage de nos vies, atteindre à ces eaux frémissantes, l’espoir chevillé au cœur plein de « peut-être », quand le mystère du temps absorbe toutes les déchirures :

« Combien de passages

encore sur cette terre

combien de mues

combien de peaux

entassées dans l’amas

des feuilles mortes ? »

La Vie rêvée, Antonia Pozzi

Ecrit par Didier Ayres , le Lundi, 14 Mars 2016. , dans Arfuyen, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie, Italie

La Vie rêvée, trad. Thierry Gillyboeuf, 2016, 20 € . Ecrivain(s): Antonia Pozzi Edition: Arfuyen

 

La mort, les fleurs, l’amour, la montagne

 

Ascolta :

come sono vicine le campane !

Vedi : i pioppi, nel viale, si protendono

per abbracciarne il suono. Ogni rintocco

è una carezza fonda, un vellutato

manto di pace, sceso dalla notte

ad avvolger la casa e la mia vita.

Ecoute :

comme les cloches sont proches !

Soleil patient, Gabrielle Althen

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Lundi, 25 Janvier 2016. , dans Arfuyen, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie

Soleil patient, juin 2015, 144 pages, 14 € . Ecrivain(s): Gabrielle Althen Edition: Arfuyen

 

 

Dans Soleil patient, Gabrielle Althen nous invite à vivre autrement le vent, les forêts : ce bal. « Le vent venait à moi / Lissant les arbres / Et me donnant raison ». « Amulette à mon cœur / Oiseau précis de ma sécurité / Dans le bal admirable du vent / J’ai visité le monde ». « [C]’est grand bal parmi les jeunes arbres ». L’auteure nous invite à vivre autrement cette nudité : « Au travers du sous-bois / Les anges vont sans perles ».

Et si l’effroi est chevillé au cœur, en ces temps – eau démesurément troublée –, y compris lorsque l’on déambule avec ses souvenirs, avec ses souvenirs d’avant les souvenirs, parmi les chênes, parmi les hêtres, parmi les bouleaux, parmi les châtaigniers, parmi les charmes, et les pins, et les sapins, et les saules, et les épicéas (« Pourquoi l’effroi va-t-il au bois ? »), rejoindre la mer, rejoindre ce bleu, vivant psaume : « [l]e monde commence ici avec son air de tissu bleu » ; « [l]e bleu habite sur la terre ».