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Albin Michel

Les éditions Albin Michel sont une maison d'édition française indépendante, fondée en 1900 par Albin Michel et dirigée par Francis Esménard.

Abondamment présentes à chaque rentrée littéraire, les éditions Albin Michel font confiance aussi bien à des auteurs débutants que confirmés. Depuis 1992, Albin Michel publie environ 450 nouveautés par an (pour 100 en 1967). Pas une année ne s'est écoulée sans qu'un auteur figure parmi les meilleures ventes annuelles de l'édition française.

 


La guerre invisible, Drew Chapman

Ecrit par Jean-Jacques Bretou , le Mardi, 25 Avril 2017. , dans Albin Michel, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Roman

La guerre invisible, février 2017, trad. Frédéric Grellier, 510 pages, 23,90 € . Ecrivain(s): Drew Chapman Edition: Albin Michel

 

Écrire un roman policier peut s’apparenter à la technique du tressage ou du tissage. Comme on noue ou l’on entrecroise des fils ou des cordelettes pour réaliser un motif, on se sert des différents éléments d’une affaire ou des personnages comme des brins de matière que l’on attache ou que l’on entrelace. Au fur et à mesure de ces opérations, apparaissent, comme un canevas, les différents tableaux de l’histoire. Dans La guerre invisible chaque brin, chaque évènement constitue un chapitre. Ces derniers sont plutôt courts ; ainsi l’ensemble est bâti de telle sorte que, malgré sa complexité, l’histoire se lit bien et vous tient en haleine.

Le héros de Chapman, Garett Reilly, est un trader de vingt-six ans très brillant analyste, mais amoral et antimilitariste, travaillant sur le marché obligataire, chez Jenkins & Altshuler à New-York, sous le regard indulgent et protecteur de son boss Avery Bernstein.

La nuit, je mens, Cathy Galliègue

Ecrit par Gilles Brancati , le Mardi, 11 Avril 2017. , dans Albin Michel, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

La nuit, je mens, avril 2017, 217 pages, 16 € . Ecrivain(s): Cathy Galliègue Edition: Albin Michel

 

La nuit, je mens, est un titre d’Alain Bashung sorti en 1998, sur son album Fantaisie militaire. Quel rapport avec le livre de Cathy Galliègue ? J’ai écouté la chanson et je ne suis sûr de rien sauf peut-être ce vers : « J’ai fait l’amour, j’ai fait le mort ». Je dis bien peut-être parce que le thème n’est pas le même.

Mathilde a une sœur jumelle, Constance, celle qui a réussi ses études, a un beau métier, tandis que l’autre est dotée d’un tempérament d’artiste, veut jouer au théâtre et écrire. Ah ! Écrire ! On sent bien que le rêve de Mathilde est d’abord celui de Cathy.

Mathilde a aimé. Guillaume, un « paumé » de la vie, un pas à sa place, un qui aurait dû naître ailleurs ou jamais. Ils se sont aimés, ils se sont séparés quand le roman commence et Guillaume se suicide après avoir laissé une lettre pour Mathilde.

C’est une histoire finie… ou pas !

Mektouba, Karima Berger

Ecrit par Nadia Agsous , le Samedi, 07 Janvier 2017. , dans Albin Michel, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Mektouba, février 2016, 247 pages, 17,50 € . Ecrivain(s): Karima Berger Edition: Albin Michel

 

Que nous lègueras-tu, Ô père ?

Tout d’abord, il y a la lettre ; elle est là, rangée dans le tiroir. Au verso de l’enveloppe, une phrase sonne comme « une coalition » : « Enfants Ben Amar » ! Cette missive est une « vomissure » ; c’est « une entaille » qui le blesse, le nargue, lui fait mal, défie son pouvoir et fait saigner son cœur. Cette lettre agit comme une Madeleine de Proust car dès sa réception, il se met à écrire ses mémoires : « le fiel de leur lettre a pesé sur ma plume », écrit-il avec beaucoup de colère.

Lui ? C’est Hadj Ben Amar, le père, le narrateur et l’un des personnages principaux du dernier roman de Karima Berger, Mektouba. Tout au long du récit, cet homme « né au siècle dernier », à « la salive imbibée de coran », émerge comme un être hors du commun. C’est un ancien haut fonctionnaire, désabusé par sa fonction, par son pays, par sa vie, par ses enfants, par la providence. Il est propriétaire d’une maison qu’il a surnommée affectueusement Mektouba – l’écrite, la destinée.

La légende du Vendée Globe, Philippe Joubin

Ecrit par Jean Durry , le Mercredi, 14 Décembre 2016. , dans Albin Michel, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Histoire, Voyages

La légende du Vendée Globe, octobre 2016, préface de Michel Desjoyeaux, 288 pages, 29 € . Ecrivain(s): Philippe Joubin Edition: Albin Michel

 

Les événements sportifs majeurs, et particulièrement ceux dont la périodicité est pluri-annuelle, engendrent systématiquement une floraison de publications ; car les éditeurs sont alors incités à penser que l’opportunité s’avèrera rentable. Le premier exemple en fut donné en France au moment des Jeux Olympiques de 1924, à Paris ; ce fut un support pour Genevoix, Montherlant, Obey, Braga, Géo Charles, Jean Prévost.

Dans la flopée des parutions suscitées par le coup d’envoi le 9 novembre 2016 du quadriennal Vendée Globe – course du Tour du monde à la voile en solitaire et sans escale –, ce beau volume mérite d’être distingué. Le journaliste Philippe Joubin a choisi la formule d’un Abécédaire, avec 101 entrées qui couvrent les péripéties, les haut-lieux, les navigateurs, ce et ceux qui entourent leur sidérant périple, de plus en plus rapide, bref tous les aspects d’une épreuve poussant les marins à exiger toujours plus d’eux-mêmes et de leur matériel en constant devenir.

La valse des arbres et du ciel, Jean-Michel Guenassia

Ecrit par Sylvie Ferrando , le Samedi, 19 Novembre 2016. , dans Albin Michel, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

La valse des arbres et du ciel, août 2016, 304 pages, 19,50 € . Ecrivain(s): Jean-Michel Guenassia Edition: Albin Michel

 

A Auvers-sur-Oise, à la fin du XIXe siècle, vivent le Docteur Gachet, médecin collectionneur d’œuvres d’art impressionnistes, et sa fille Marguerite. Celle-ci, jeune fille cultivée et idéaliste, l’une des rares à l’époque à avoir obtenu son baccalauréat, désire ardemment devenir peintre. L’Ecole des Beaux-Arts lui est fermée à cause de son sexe : « […] dans ce pays, il n’y a rien de pire que d’être une femme ». Marguerite étouffe dans une famille dénuée d’amour, entre un père acariâtre et tyrannique et un frère faible, se sentant à l’étroit dans la société de la petite bourgeoisie de province corsetée par les convenances.

Marguerite, qui s’exprime en je tout au long du roman, est non seulement le témoin privilégié de la rencontre entre son père et Vincent Van Gogh, qui vient s’installer à l’auberge Ravoux d’Auvers-sur-Oise dans les derniers mois de sa jeune vie, à l’âge de 37 ans, mais aussi – c’est là le pouvoir de la fiction – elle noue une liaison passionnée avec le peintre, à qui elle voue une admiration sans limite. Le mystère de la mort de l’artiste s’éclaire alors d’un jour nouveau.