Destins croisés au temps de la Covid 19
Que l’épidémie de la Covid 19 puisse donner lieu à une contagion de récits romanesques, cela est certain. On peut s’attendre à être submergé par des fictions qui vont s’emparer de cette pandémie. Qu’on soit écrivain ou pas, d’ailleurs, on n’échappe pas à son époque. L’épisode que nous vivons avec ses conséquences, confinement, couvre-feu, gestes-barrières et relations aux autres à reconsidérer, tout cela nous tracasse, nous agace, voire nous obsède, on ne peut le nier. L’idiosyncrasie de l’écrivain avec sa porosité à tout ce qui est humain le prédestine à cette source d’inspiration pour le pire, et on l’espère, pour le meilleur.
Le dernier ouvrage de Sylvie Germain s’installe d’emblée dans cette époque chaotique que nous vivons. La romancière évoque plusieurs dizaines de personnages, tous différents dans leurs singularités, des « caractères » ou des types humains et que l’auteure nomme par leurs seuls prénoms. Une sorte de comédie humaine où l’on découvre Joséphine, Guillaume, Magali, Anaïs, Xavier… Des personnages de tous âges et de toutes conditions.