On ne peut douter du fait que Claude Cailleau (Cl. C., tel qu’il le signe la plupart du temps) aura dédié son existence à la littérature : à travers l’enseignement, d’une part, à travers correspondances et rencontres avec des écrivains-phare (Julien Gracq, Henri Troyat, Roger Martin du Gard…) ; cependant, cet amour et ce dévouement se sont prolongés à travers la création d’une revue de poésie (Les Cahiers de la rue Ventura, 2008-2018), ainsi (et surtout) qu’à travers sa propre écriture.
Si Cl. C. a ouvert sa carrière littéraire avec un premier roman couronné par le Prix de l’Académie Française (Stef et les goélands, 1971), c’est en poésie qu’il œuvrera le plus. Ses textes ne se limitent d’ailleurs pas à ce genre, frôlant au contraire différentes formes, y mêlant volontiers le récit – comme dans Et je marche près d’Elle, qui, non content d’arborer les aspects d’une autobiographie, fait s’entrecroiser les temporalités, augmentant le niveau d’imagination propre à faire revivre ce qu’a été (ou ce qu’est) sa vie et à en donner une image reconstitutive fixe – ce que permet l’impression sur le papier.