Durant cinq années, le poète de Fougères a tenu un « vrai cadastre » de ses jours, de ses nuits. Ecrire un poème, c’est pour lui entrer dans la nuit de la connaissance et de l’humilité. Ainsi ces nombreux poèmes se sont écrits la nuit, quand silence et profondeur tissent le travail de création.
Le poète ne peut vivre sans : le poème c’est le « labour » intérieur qui s’impose chaque jour, c’est l’exutoire, c’est « la lumière » des mots qui fend l’obscurité.
Les titres disent assez tout le travail de sape du poème, auquel le poète s’adresse sans cesse : confident, interlocuteur du songe, outil existentiel, etc.
Ressasser le mot « poème » convoque ici tous les sens : la nuit délivre la gangue de tous les mots, susceptibles de trouver une voie dans cette « recherche » quotidienne.