Ce texte court, poétique, n’est pas, a priori, ce que laisse supposer son titre, « le bruit des choses » ; il s’agit plutôt d’un futur antérieur, sans doute inspiré des effets du bouleversement climatique, dont les conséquences sont déjà présentes, comme en Espagne récemment… Ici l’eau est omniprésente, qui recouvre tout un environnement auparavant bruyant de vie, et un presque silence s’instaure où la vie prend des formes autres et cependant contingentes. Il y a alors des vies plus sourdes qui naissent de la submersion, des vies qui s’insinuent et s’instaurent en rappelant à l’évidence ce qui fut et ce qui ne sera plus.
Et dans ces eaux, qui désormais recouvrent tout, l’éponge prend vie et place, et « révèle l’antérieur silencieux des eaux salées, lieu de vie par excellence, où se trament les divisions cellulaires d’un devenir dont on ne sait rien ». L’éponge, en raison de ses appétits, a amassé des matériaux divers qui ont permis la complexité de sa morphologie en dédale. Mais si l’eau est son milieu de prédilection, « L’éponge vit une autre vie sans eau.