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La Une CED

Quelques questions à Marc Pautrel

Ecrit par Philippe Chauché , le Mercredi, 16 Septembre 2015. , dans La Une CED, Les Dossiers, Entretiens

 

La Cause Littéraire : Marc Pautrel vous semblez aimer les petits livres, comme vos deux précédents romans, « Polaire » et « Orpheline », votre dernier opus « Ozu » est un court roman, bref et vif, dans tous ces cas c’est un choix littéraire ?

 

Marc Pautrel : La brièveté, c’est plus un état de fait qu’un choix. J’aimerais écrire des romans plus longs, mais il semble que le format court soit ma meilleure forme d’expression. Pendant l’écriture, quand je relis mon premier jet du texte, à chaque fois je coupe tous les passages moins intenses, les moments où rien n’arrive, tout ce qui obscurcit la compréhension et disperse le lecteur. Je resserre toujours, je cherche à procurer des émotions intenses et donc il faut que je sois précis, efficace, que j’aille à l’essentiel, mais évidemment, à force de couper des passages, à la fin il ne reste plus que 80 pages de texte.

« Topographie et Histoire Générale d’Alger » - Rencontre avec la nouvelle traductrice

Ecrit par Nadia Agsous , le Mardi, 15 Septembre 2015. , dans La Une CED, Les Dossiers, Entretiens

 

Topographie et Histoire Générale d’Alger, Les Editions du Menhir, mars 2015, traduction et présentation de Fred Romano, 19,90 €

 

L’actrice, écrivaine et journaliste Fred Romano, vient de traduire et de publier une version inédite de l’ouvrage intitulé Topographie et Histoire Générale d’Alger qu’elle attribue à Miguel de Cervantès et non à Diego de Haedo comme cela a été précisé dans la version de 1870 (1).

 

Rencontre avec la traductrice de cette nouvelle version :

 

Vous venez de publier une nouvelle version de « Topographie et Histoire Générale d’Alger ». Qu’est-ce qui distingue votre livre de la version de 1870 ?

Les Passeurs de littérature, Amin Zaoui

Ecrit par Amin Zaoui , le Lundi, 14 Septembre 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

Il existe bel et bien une poignée d’acteurs culturels qui, de temps en temps, jettent le pont entre les deux rives de la production littéraire, arabophone et francophone. Les passeurs ! Et tant mieux. Tentant, avec un esprit ouvert, d’introduire des fiches de lecture autour du roman algérien de langue arabe dans les espaces médiatiques francophones. Et tant mieux. Il faut rendre hommage à ces quelques plumes bilingues, ces lecteurs bilingues, entre autres Sara Kharfi, Fayçal Métaoui, Amine Idjer, Hacen Ouali, Merzak Bagtache, Djilali Khallas…

À travers l’espace qui leur est réservé, continuent à fournir un noble effort pour une meilleure connexion entre les deux champs littéraires algériens. Mais malgré cet effort fourni, les écrivains arabophones non traduits en français ne jouissent pas de visibilité médiatique dans les titres francophones. Il faut le signaler. Pour illustrer cette non-visibilité médiatique, je rapporte, ici, une histoire qui m’a été racontée par le défunt romancier Tahar Ouettar. Juste, après la traduction de quelques-uns de ses romans, sur un ton étrange, interrogateur et amer, Tahar Ouettar m’a fait cette confidence : “Je me suis senti, pour la première fois, dans la peau  d’un écrivain algérien lorsque j’ai été  traduit  par Marcel Bois.

Les Funérailles du canari (Hommage à Philip Roth)

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Mardi, 08 Septembre 2015. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

 

 

 

 

Tu as entendu parler des funérailles du canari

Dans ce qui était le Premier arrondissement

Le jour où un cordonnier du coin

A enterré son canari ?

 

Ça se passait en 1920

Assia Djebar : La manouvrière de la langue libérée…

Ecrit par Nadia Agsous , le Lundi, 07 Septembre 2015. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

Porte-voix des femmes dont les vies ont été étouffées, enfermées, niées ; auteure d’une œuvre originale, protéiforme et d’une sensibilité explosive ; femme aux talents multiples, Assia Djebar (1936-2015) est décédée le 6 février 2015, laissant derrière elle une œuvre monumentale traduite en vingt trois langues. Elle était âgée de soixante dix-neuf ans. Fille d’ici et de là-bas ; femme de lettres connue et reconnue ici et ailleurs, Assia Djebar est incontestablement l’auteure qui a brisé les tabous, défié les interdits, franchi les frontières du Possible en mettant les femmes au cœur de sa production fictionnelle, théâtrale, cinématographique… A travers son œuvre riche et variée, de page en page, ligne après ligne, derrière le zoom d’une caméra, sur les planches d’un théâtre, les femmes occupent une place centrale. En déployant une pensée incroyablement lumineuse, elle dévoile ses pairs, toutes générations confondues : grands-mères, mères, sœurs, filles. Et les met à nu face à un monde où le pouvoir des hommes et les lois nationales profondément misogynes et discriminatoires agissent sur Assia Djebar comme un leitmotiv pour défier leur mainmise sur les corps et les vies des femmes dépouillées de toute individualité propre en raison de leur appartenance au sexe féminin.