Est-il possible d’inventer une histoire romanesque à partir de photos ordinaires d’une famille française, achetées chez un brocanteur ? Sous la plume magique et profonde d’Isabelle Monnin, cette famille a priori banale reprend des couleurs et une respiration, les gens ordinaires ont eux aussi une histoire à nous raconter. Les photos retouchées et inodores de Instagram peuvent aller se rhabiller.
Le style et l’authenticité des personnages m’ont tellement émue que j’ai prêté le livre à mon père qui a eu le même coup de cœur que moi. Nous avons alors décidé d’écrire cette chronique à quatre mains (moi, en écriture droite et mon père, en italique) pour expliquer notre enthousiasme sur ce bijou littéraire et musical, mi-enquête mi-roman, le tout mis en musique par Alex Beaupain. Cet article aurait pu être publié plus tôt, mais nous avons pris le temps de digérer ces pages comme un plat subtil si français. Toutefois, il coïncide avec sa parution en poche (prévue en novembre 2016).
Lorsque ma fille au cours du printemps 2016 m’a prêté le livre en me disant « Papa tu vas apprécier le style » je ne me doutais pas que « Les gens de l’enveloppe » allaient me plaire à ce point. En fait, j’ai tout aimé, j’aime tout.