Mère (10), par Didier Ayres
Parce que je crois que l’univers est fini, et que l’expansion de l’univers est à mettre au titre de sa totalité, comme le néant existe comme partie du tout. Pas de Big-Bang, l’incommencement. Toutes ces notions sont sujettes à l’épistémologie.
Tiens.
Merci.
Il disait quoi à propos de la tristesse ?
Il revient d’un colloque à Cerisy, et il est remonté.
Une sorte de rayonnement, lit-on ailleurs, dont la musique est inconsciente. Il faut remettre la science au niveau de l’esthétique et ne pas désespérer de l’épistémologie.
Comme une liquéfaction intérieure. Un effondrement. Un incendie au-dedans, et sans trace de feu, juste de la combustion.
Tu vois, c’est une petite fête champêtre bien innocente.
Prends.
Merci.
Ou encore : je ne distingue pas la frontière entre l’anthropologie sociale et le reste des sciences sociales, car ce sont des sciences à vocation expérimentale et, comme pour la psychanalyse, il faut une croyance commune entre le scientifique et le sujet de son observation pour rendre ses résultats, ce qui rend caduc l’aspect expérimental lequel est la base de la science moderne.
Prends.
Merci.
C’est sans doute qu’elle écoute la musique trop fort.
Une manière de mourir et de disparaître.
Juste cette sonate.
On dit Le Coran, c’est une symphonie.
Et cela en tête-à-tête.
Cela me rend à moitié fou.
La musique ?
La musique.
Didier Ayres
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