« Précarité orthographique, pauvreté lexicale, misère syntaxique, dénuement spirituel… » (Français langue morte).
« Ce n’est pas la langue française qui est ma patrie : ce sont plutôt le silence et la hauteur que j’établis en elle » (Français langue morte).
« Que j’aie été écrivain n’implique pas que je ne le sois plus, de même que la mort médiatique n’empêche pas de vivre dans le plein emploi du silence » (L’Anti-Millet).
Tout bascule en 2012 pour Richard Millet, lors de la publication de Langue fantôme, suivi de Éloge littéraire d’Anders Breivik (1) (Pierre-Guillaume Roux). Le livre suscite une vive polémique dans les colonnes du journal Le Monde, une polémique en forme d’exécution sans procès, avec un écrivain en l’habit de procureur, soutenu par nombre de professionnels de la profession, dont un futur prix Nobel de Littérature. Il est question d’un acte politiquement dangereux, d’une dérive étrange et très inquiétante.