« Pourquoi écrit-il sous le manteau ? Parce qu’il craint que ses pensées lui échappent. Pensée échappée, je la voulais écrire : j’écris au lieu qu’elle m’est échappée. Quand il écrit, sa pensée ne lui échappe pas ».
« Quiconque n’ayant plus que huit jours à vivre ne jugerait pas que le parti de croire que tout cela n’est pas un coup de hasard, aurait entièrement perdu l’esprit. Or si les passions ne nous tenaient point, huit jours et cent ans sont une même chose », Pensées, Blaise Pascal (1).
Pour saisir la force qui se dégage d’un livre, son pouvoir de séduction, il convient parfois de reprendre à son compte ses premières phrases. « Celui qui écrit pose la main sur un grand son. Cette simple feuille de papier est déjà traversée de roulements sonores, de batailles passées et d’appels insoupçonnés », c’est ainsi qu’un Un coup de dès s’ouvre à nous. Comme pour un opéra, ou un standard de jazz, les premières mesures dévoilent les lignes et les couleurs qui vont ensuite se développer, s’épanouir.