Identification

Création poétique

Sentier escarpé, par Alix Lerman Enriquez

Ecrit par Alix Lerman Enriquez , le Lundi, 18 Septembre 2017. , dans Création poétique, Ecriture, La Une CED

 

J’arpente le jour comme j’arpente

le sentier escarpé de mon passé

qui brûle sous le soleil

et le silence de l’été.

 

J’y croise quelques coquilles d’escargot

effritées par l’érosion du vent,

encore accrochées à la pierre friable

comme le sable rose

de mes plages d’enfance.

A mon père (2) - Jour de pierre, par Emmanuel Levine

, le Mardi, 12 Septembre 2017. , dans Création poétique, Ecriture, La Une CED

 

 

Au petit matin, nous sommes avec toi.

Le rabbin appelle : Raphaël, Raphaël –

le nom d’un dieu qui guérit.

 

Découpant ton linceul,

il donnait à mon frère, à ma mère, à mes sœurs,

un brin de ton habit de ciel.

 

Au cœur de vies en train de déchanter,

nous avons affronté les rues grises.

Au manège, par Alix Lerman Enriquez

Ecrit par Alix Lerman Enriquez , le Lundi, 04 Septembre 2017. , dans Création poétique, Ecriture, La Une CED

 

Au manège du jardin de Luxembourg,

j’enfourche un cheval de bois à bascule :

cheval de bois bleu aussi lisse que la mer,

aussi bleu que le ciel ce jour-là.

 

Ce jour-là, j’ai cinq ans et encore

plein d’étoiles dans les yeux.

J’ai cinq ans et encore

des espoirs plein la tête.

Charles Baudelaire 31 août 1867 - 31 août 2017 (La Cause Littéraire. Hans Limon)

Ecrit par Hans Limon, La Rédaction , le Jeudi, 31 Août 2017. , dans Création poétique, Ecriture, La Une CED

 

Aujourd’hui, 31 août 2017, nous célébrons les 150 ans de la mort de Baudelaire, phare éternel de la poésie française. Hommage à Paris et à son poète de toujours.


Paris

il me semble à présent que la belle Paris

gît sous un édredon, privée

de son mari

le métropolitain glissait vers les abîmes

les pensers souterrains ruminaient leurs victimes

les pas perdus tonnant sur les lugubres dalles

répandaient par à-coups leurs douleurs capitales

A mon père (1) - Peut-être te disais-tu, par Emmanuel Levine

, le Mercredi, 30 Août 2017. , dans Création poétique, Ecriture, La Une CED

 

L’écriture économe et le rythme lent donnent au poème le ton d’une berceuse funèbre, adressée au lecteur et au défunt. De vieux mots juifs dérangent et complètent une langue ordinaire, pour raconter l’expérience d’un endeuillé, excaver ses souvenirs et ses mots. Toute une archéologie commence, qui cherche à les restaurer, pour abandonner nos passions tristes.


E.L.


PEUT-ÊTRE TE DISAIS-TU

 

Les clous du soir

tombaient sur tes jours.