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Le Mot et le Reste

Le mot et le reste est une maison d'édition située à Marseille, fondée par Yves Jolivet en 1996.

Elle publie des ouvrages, documents, témoignages, et essais dédiés à l'esthétique, la musique, les sciences humaines, la littérature, et la poésie contemporaine.


Les œuvres de la voix, Marwan Moujaes, Christophe Viart (par Charles Duttine)

Ecrit par Charles Duttine , le Lundi, 23 Septembre 2024. , dans Le Mot et le Reste, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres

Les œuvres de la voix, Marwan Moujaes, Christophe Viart, Editions Le mot et le reste, juin 2024, 264 pages, 23 € Edition: Le Mot et le Reste

 

La voix en ses variations

Quoi de plus familier mais aussi de plus mystérieux que la voix ? Nous sommes habitués au timbre de notre voix, à son grain, à son phrasé ; on l’entend résonner en nous, d’une manière intime, entre diaphragme et oreille. Pourtant on ne reconnaît pas sa voix enregistrée qui nous semble bien étrangère. Et l’on n’a aucune idée de la façon dont les autres la perçoivent. Elle paraît semblable à notre visage, lui aussi si proche et si lointain que seuls les autres dévisagent véritablement. On sait que se voir dans un miroir reste une expérience des plus troublantes et trompeuses.

Alors qu’en est-il de notre voix et de celles des autres ? Il est des voix blanches, d’autres d’outre-tombe, parfois inquiétantes, certaines rocailleuses, graves, inaudibles, quelques-unes agaçantes, stridentes, quelques autres qui avalent les mots ou qui jouent des silences ou encore dont on boit les paroles.

Glam Rock, Glitter, Teenage pop & art rock, Christophe Brault (par Guy Donikian)

Ecrit par Guy Donikian , le Lundi, 11 Mars 2024. , dans Le Mot et le Reste, Les Livres, Recensions, Essais, La Une Livres

Glam Rock, Glitter, Teenage pop & art rock, Christophe Brault, Éditions Le Mot et le reste, janvier 2024, 280 pages, 22 € Edition: Le Mot et le Reste

Le début des années 70 est dominé dans la sphère rock par le hard rock et le rock progressif. N’en déplaise à certains, ce ne sont pas là des variations sur un même thème sans aucune importance, on a ici une évolution qui, a posteriori, semble logique et parfaitement intégrée au genre musical. Quel que soit le mouvement musical considéré, il y a toujours des créateurs pour s’emparer de structures musicales et les faire évoluer. Et bien entendu, le rock, musique populaire, n’échappe pas à cette règle. Ainsi naîtra au début des années 70 le glam rock, objet de cet ouvrage on ne peut plus documenté, un glam rock prêt à tout pour se faire une place.

C’est le 10 mars 1971 que tout commence. Lors de l’émission télévisée britannique « Top of the Pops », Marc Bolan et son groupe T.Rex présentent un nouveau titre, Hot love. Et dans le but de marquer les esprits, Marc Bolan va se présenter avec des paillettes scintillantes sur les joues, pour les faire briller devant les cameras, d’autant que l’émission est diffusée en couleurs (les caméras couleur sont utilisées depuis novembre 69). Marc Bolan veut représenter l’avenir et le pari, risqué, aboutit à une montée dans les charts. Un nouveau mouvement musical est né, le glam rock, qui va prendre une place considérable. Les paillettes ont fait leur œuvre !

Mille hivers, Renaud de Chaumaray (par Alix Lerman Enriquez)

Ecrit par Alix Lerman Enriquez , le Lundi, 25 Septembre 2023. , dans Le Mot et le Reste, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman

Mille hivers, Renaud de Chaumaray, éditions Le Mot Et Le Reste, août 2023, 208 pages, 19 € Edition: Le Mot et le Reste

 

Sur une île privée presque déserte vivent en huis clos un vieillard mourant, homme d’affaires dans le milieu pharmaceutique, un colosse du nom de Tortu, gardien de l’île, ainsi que Dorothée, la fille unique du vieillard venue sur l’île pour soigner son père.

Sur cette île du golfe de Gascogne, s’est échoué un iceberg : « Le jour où l’iceberg s’échoua sur l’île les cerisiers du verger étaient tous en fleurs », ainsi commence le récit de Renaud de Chaumaray.

C’est Tortu, le gardien de l’île, qui découvre stupéfait ce mastodonte de glace, dont la présence sur le petit territoire insulaire relève de la pure magie : « La blancheur dévoila peu à peu un relief plus tourmenté qu’il ne l’aurait pensé, tout en saillies et en cavités. De discrets reflets bleus s’allumèrent par endroits, et le froid, comme un fluide dans lequel il aurait pénétré, l’attaqua par les jambes ».

Rock en France, de 1976 à nos jours, Grégory Vieau (par Guy Donikian)

Ecrit par Guy Donikian , le Lundi, 28 Août 2023. , dans Le Mot et le Reste, Les Livres, Recensions, Essais, La Une Livres

Rock en France, de 1976 à nos jours, Grégory Vieau, éd. Le Mot et le Reste, mai 2023, 280 pages, 23 € Edition: Le Mot et le Reste


Le 21 aout 1976, un certain Marc Zermati « organise la première messe punk de l’histoire à Mont de Marsan dans les Landes », avec des groupes anglais comme les Damned, ou encore Eddie and the Hot Rods, mais aussi français tels Bijou pour Paris et Little Bob Story du Havre. D’autres festivals suivirent où se produisirent à Londres les Français de Stinky Toys et Jacno aux côtés des Sex Pistols ou des Buzzcocks, pour ne citer qu’eux. C’est dire qu’en France, la vague punk et plus généralement rock a eu ses représentants, même si l’impact de ces groupes reste mineur dans ces années 70.

Detroit Sampler, Pierre Evil (par Guy Donikian)

Ecrit par Guy Donikian , le Mercredi, 10 Mai 2023. , dans Le Mot et le Reste, Les Livres, Recensions, Essais, La Une Livres, Arts

Detroit Sampler, Pierre Evil, Éditions Le Mot et le Reste, février 2023, 589 pages, 32 € Edition: Le Mot et le Reste


Quel lien y-a-t-il entre John Lee Hooker, Iggy Pop, Marvin Gaye, Eminem, comme avec tant d’autres ? Ce ne sera pas leur musique, tant elle diffère chez ces musiciens mondialement connus, ce sera leur origine géographique : les USA bien évidemment et plus précisément Motor City, Détroit comme chacun sait. C’est là que tous ces musiciens ont fait leurs premières armes, c’est dans ce contexte que des musiques comme le blues, le rythm’n blues, le rock énergique (c’est peu dire) de MC5, ou le rap de Eminem ont pu puiser une inspiration qui ne se dément pas depuis un siècle.

On eût pu supposer que tant d’artistes trouvèrent matière artistique sur la côte est ou sur les rivages du Pacifique. C’est pourtant bien à Détroit, immense zone urbaine, où la violence, la ségrégation, la pauvreté ont régné depuis les débuts d’une industrialisation qui a pour noms Ford et Oldsmobile, que nombre de créateurs puisèrent une réelle inspiration. Le fordisme a commis des ravages humains autant que ses automobiles sorties des immenses usines, cadences infernales, soumission aux petits chefs, habitat insalubre…