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Entretien François-Marie Deyrolle, éditeur de L’Atelier contemporain, par Philippe Chauché

Ecrit par Philippe Chauché , le Vendredi, 16 Septembre 2016. , dans La Une CED, Les Dossiers, Entretiens

Entretien François-Marie Deyrolle, éditeur de L’Atelier contemporain à l’occasion de la parution de :

Au vif de la peinture, à l’ombre des mots, Gérard Titus-Carmel, préface Roland Recht ; Peindre debout, Dado, préface Anne Tronche, édition établie et annotée par Amarante Szidon ; Trente années de réflexions, 1985-2015, Alexandre Hollan, Yves Bonnefoy, préface Jérôme Thélot

 

« … j’aime la peinture, le dessin, la sculpture, la photographie ; je n’aime pas l’art contemporain », François-Marie Deyrolle

« Peindre l’impatience de peindre, le vertige de poursuivre continuellement son ombre », Gérard Titus-Carmel

« Un tableau qui a vraiment une vie à lui et qui est beau, c’est un tableau où il y a au moins une dizaine de tableaux, il a été dix fois terminé, et c’est la dixième fois qui compte, qui finalement rayonne de ces dix tableaux précédents qui sont effacés », Dado

« On sait beaucoup de l’œil et peu du regard », Yves Bonnefoy sur Alexandre Hollan

Dissoudre la femme : l’entreprise morbide du contre-nu, par Kamel Daoud

Ecrit par Kamel Daoud , le Jeudi, 15 Septembre 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques, Chroniques régulières

 

Techniques du contre-nu. L’armée islamique de l’Irak et du Sham est objet de fascination. Comme le retour d’un vieux dieu sanguinaire, dans le sang des hommes. Daech tue, détruit, efface, nivelle et apporte le désert partout, avec la harangue et la mort. Dans le dos du monde « arabe » qui regarde la Palestine qui regarde les morts qui regardent, à leur tour, les vivants. Daech poursuit, délivre ses premiers passeports, organise des mariages collectifs ou des lapidations de femmes, invite à des jeux, coupe des têtes et des mains et édite des modes. Ainsi, sa dernière directive céleste : l’habit de la femme. Bien sûr. Car le corps de cette malheureuse est source du Mal, du vide, du néant. Comment réussir le contre-nu parfait ? Comment effacer la femme, ses traces, contours, voix, rires, courbes, ombres, yeux et prénoms ? Etrange courant de fond : il va de la Turquie où un ministre aux yeux perfides a déclaré que le rire des femmes est indécent, à Daech qui vient de publier son Daech-fashion : la femme doit porter une robe ample, noire, qui ne laisse pas deviner, en dessous, ni le corps, ni la courbe, ni les autres vêtements. Cette robe doit être sombre, volante pour mieux effacer la femme, de couleur noire donc, invisible ou seulement comme une tache. La femme doit aussi cacher sa bouche, son menton, ses lèvres et même ses yeux. Elle ne peut rire, ni sortir dans la rue sans un accompagnateur parent ou époux.

Mère (1), par Didier Ayres

Ecrit par Didier Ayres , le Mardi, 13 Septembre 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Les personnages ont le visage éclairé par un projecteur qui laisse le restant de la scène dans l’ombre ; peu à peu durant le déroulement de la pièce, on voit le décor : une maison abandonnée où les meubles sont recouverts de draps, et où règnent l’immobilité et en quelque sorte, le silence.

 

Toutes les espèces de mort, et l’atmosphère de mort.

Le gloire posthume, tu y crois ?

Ma sœur a été moniale dans un monastère bouddhiste. Trois années, trois mois, trois jours et trois heures. Voire trois minutes.

Elle ? Elle a toujours été inspirée par la musique, du jazz que son ami du moment collectionnait chez Crocodisc.

Entretien avec Didier Ben Loulou, par Philippe Chauché

Ecrit par Philippe Chauché , le Jeudi, 08 Septembre 2016. , dans La Une CED, Les Dossiers, Entretiens

 

Rencontre avec Didier Ben Loulou – l’écrivain-photographe et le photographe qui écrit – au tout début du mois de juillet à Arles, à l’occasion des RIP (les Rencontres Internationales de la Photo), puis le dialogue va se poursuivre entre Avignon et Jérusalem à propos de Israël 80’s, Éditions La Table Ronde, octobre 2016 ; Chroniques de Jérusalem et d’ailleurs, Éditions Arnaud Bizalion, Marseille 2016 – didierbenloulou.com

 

Tout est toujours une question de regard, de juste regard, et de place, de juste place, le photographe vérifie à chaque image d’Israël 80’s ces principes. Nous sommes à Tel-Aviv, à Nazareth, Jaffa, Jérusalem, des visages d’anonymes s’offrent à nous, en noir et blanc, sous le soleil, la pluie, dans une rue, sur une plage, dans un café, comme des traces des éblouissements de la vie en mouvement d’une nation.

« La chose la plus difficile à apprendre : la sensation ».

Lettre ouverte aux auteurs Indépendants, par Mélanie Talcott

Ecrit par Mélanie Talcott , le Mercredi, 07 Septembre 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques

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Réponse à l’avalanche de commentaires délétères émis suite à une chronique que j’ai rédigée sur mon blog :

Chroniquer un auteur indépendant, c’est carrément se tirer une balle dans le pied dès lors que l’on adhère pas au compliment dithyrambique qui a transformé peu à peu l’autoédition en un univers fermé, une espèce de fraternité gélifiée avec ses codes vestimentaires, ses commentaires en listing, ses guéguerres de tranchée et ses omertas. Alors que les choses soient bien claires : je vous emmerde !

Chroniquer  un auteur « Indé » c’est mettre le doigt dans un monde où comme dans la vraie vie pullulent des teignes égotiques qui se prennent souvent pour des génies incompris et ont l’amertume vengeresse, tout en brandissant la pancarte « je suis bienveillance ». On s’y bat pour être au Top 100 Amazon, tout en chiant sur ce géant capitaliste où pourtant on va toutes et tous barboter, indés ou non, en espérant que le nombre exponentiel des ventes nous sauvera de la noyade anonyme.