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La Une CED

Hic et Nunc, par Catherine Dutigny/Elsa

Ecrit par Catherine Dutigny/Elsa , le Mercredi, 23 Novembre 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Nouvelles

 

La Toussaint et ses chrysanthèmes… Les raisons de ne pas se rendre au cimetière, il en avait des tonnes. Primo, il était athée, deuxio, les astéracées lui filaient le bourdon et des allergies respiratoires comme si ces fleurs de la mort prenaient un acompte sur son prochain trépas en gangrénant ses alvéoles. Des tonnes de raisons dans sa cervelle ; de quoi marcher courbé, la tête au niveau des genoux pour le restant de son existence. Rien qu’à lire les épitaphes sur les marbres polis, il en grimaçait de dégoût. « À mon cher époux », « À ma tendre femme », « À notre regretté père »… la nausée le guettait… Ses parents mortibus, il n’en avait plus rien à secouer. Il n’en avait jamais rien eu à secouer, sauf quand ils s’en prenaient à lui et lui crachaient à la face leur haine. Des envieux, des aigris, des rabat-joie qui lui avaient pourri la vie. Alors là oui, il avait eu des envies de meurtre, de sévices bien tordus, de tortures à petit feu. D’ailleurs le feu, tout le monde le sait, c’est purificateur ; ça nettoie tout, des dépôts sous les ongles jusqu’aux idées malsaines.

Dit de lieux-dits (III), par Clément G. Second

Ecrit par Clément G. Second , le Mercredi, 23 Novembre 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis, Création poétique

 

 

Parmi d’autres, une rose de lieux-dits inventés, réfutables – à l’instar des nomenclaturés ? –,

 

disposée cardinalement,

 

les faisant rayonner.

 

De gauche à droite, REDAN   CLÉRY   LES ARINETTES,

Mère (10), par Didier Ayres

Ecrit par Didier Ayres , le Samedi, 19 Novembre 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Ecrits suivis

 

Parce que je crois que l’univers est fini, et que l’expansion de l’univers est à mettre au titre de sa totalité, comme le néant existe comme partie du tout. Pas de Big-Bang, l’incommencement. Toutes ces notions sont sujettes à l’épistémologie.

Tiens.

Merci.

Il disait quoi à propos de la tristesse ?

Il revient d’un colloque à Cerisy, et il est remonté.

Une sorte de rayonnement, lit-on ailleurs, dont la musique est inconsciente. Il faut remettre la science au niveau de l’esthétique et ne pas désespérer de l’épistémologie.

Dit de lieux-dits (II), par Clément G. Second

Ecrit par Clément G. Second , le Jeudi, 17 Novembre 2016. , dans La Une CED, Ecriture, Création poétique

 

Toponymer peut faire entrer,

---------------------------------------TRÉLANQUE

 

par  jeu, en mimétisme  avec certain  Nominateur.

 

------------------------GRAVENAS-LES-TOURS


Ces lieux sans lieu,

 

----------CASTEL-TRÉBORD                                        ESPAIN

La poésie d’Aimé Césaire, par Nadia Agsous

Ecrit par Nadia Agsous , le Jeudi, 17 Novembre 2016. , dans La Une CED, Les Chroniques

 

« Parole des profondeurs »

Aimé Césaire est écrivain, dramaturge, biographe, homme politique, avant tout et par-dessus tout, il est poète. Il est cet être sensible et lucide, animé par ses passions ardentes ; il est ce manouvrier de la langue qu’il use à loisir, en toute liberté, pour dire, affirmer haut et fort et graver son être au monde. La poésie césairienne éblouit par la beauté de son verbe ; elle envoûte par son parfum à l’essence de vérité ; elle émeut par sa sincérité, son authenticité et sa profondeur.

Le verbe poétique d’Aimé Césaire sonne comme une promesse de vie et d’épanouissement ; c’est une voix qui résonne en nous, qui parle à notre sensibilité, qui panse nos plaies, nourrit nos ambitions et fait vivre nos rêves.

Aimé Césaire définit la poésie comme « la parole rare », « la parole essentielle », la « parole fondamentale », « la parole des profondeurs ». De son point de vue, la poésie est une parole qui « s’accumule ; elle s’accumule pendant longtemps ; elle s’accumule patiemment, elle fait son cheminement ; on peut la croire éteinte et brusquement, la grande déchirure : l’éruption ! »