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J'ai lu (Flammarion)

J'ai lu est une maison d'édition française à Paris créée en 1958 par Frédéric Ditis à la demande d'Henri Flammarion.

Sa ligne éditoriale est très variée : romans de littérature générale, science-fictionfantastiquefantasybande dessinéemanga (abandonné), roman policier,roman d'amour. Elle publie essentiellement en format poche, mais a aussi édité la collection Millénaires (53 titres, maintenant arrêtée) au format 130 x 200 et en grand format le cycle de La Tour sombre de Stephen King ainsi que la collection Nouveaux Millénaires initiée en 2011.

Depuis 2004, elle fait partie du groupe Flammarion.


(Source Wikipédia)

Ubik, Philip K. Dick (par Didier Smal)

Ecrit par Didier Smal , le Mardi, 03 Octobre 2023. , dans J'ai lu (Flammarion), Les Livres, Critiques, Science-fiction, La Une Livres, USA, Roman

Ubik, Philip K. Dick, éd. J’ai Lu, janvier 2023, trad. anglais, Hélène Collon, 320 pages, 7,40 € . Ecrivain(s): Philip K. Dick Edition: J'ai lu (Flammarion)

 

Publié en 1969, mais écrit en 1966, Ubik est considéré comme le chef-d’œuvre de Philip K. Dick, et est régulièrement cité parmi les meilleurs romans de science-fiction, voire, à en croire le magazine Time, parmi les meilleurs romans écrits en anglais au vingtième siècle. Et il est vrai que la première lecture de ce roman a été marquante, voire troublante. En effet, il s’ouvre sur une situation qu’on pourrait considérer comme conventionnelle dans le cadre de la science-fiction des années soixante : en 1992, la Lune a été conquise, la société est aux prises avec des personnes possédant des pouvoirs « psi » (télépathes, précogs – dont il faut contrer les agissements) et les morts sont maintenus dans une « semi-vie » qui permet à leurs proches de rester en contact avec eux. Dans ce contexte, Joe Chip travaille pour une « agence prudentielle » : sa fonction est de tester les « inertiels » (ceux qui peuvent neutraliser les « psis ») pour son patron, Glen Runciter ; Chip tient un rien du détective privé à la vie ratée des « hard-boiled novels » et son quotidien permet une critique sarcastique du capitalisme dans son ultime aboutissement, puisqu’il est confronté à la porte de son appartement refusant de s’ouvrir faute d’une pièce de monnaie, chaque élément électro-ménager fonctionnant (ou pas…) de même.

Sorciers et magie, Gardner Dozois (par Didier Smal)

Ecrit par Didier Smal , le Lundi, 03 Juillet 2023. , dans J'ai lu (Flammarion), Les Livres, Critiques, La Une Livres, Anthologie

Sorciers et magie, Gardner Dozois, J’Ai Lu, avril 2023, trad. anglais, Arnaud Mousnier-Lompré, 736 pages, 12 € Edition: J'ai lu (Flammarion)

 

Une bonne anthologie est supposée éveiller le désir d’aller à la rencontre d’auteurs et d’œuvres ; à ce titre, Sorciers et magie est une excellente anthologie de fantasy. Feu Gardner Dozois y propose un aperçu assez complet du genre par le biais de l’activité qui agace au plus au point les rationalistes de tout poil ; la magie – mais sans magie, quel récit vaut la peine d’être lu, puisque tout grand auteur est un peu magicien, avec une tendance à sortir de son encrier un lapin événementiel quelconque ? Dozois avait déjà proposé trois autres biais de découverte de la fantasy, dans lesquels la magie était présente au moins en arrière-plan, puisqu’elle est partie prenante du genre : Dangerous women (en deux tomes), Vauriens, et l’adéquatement nommée Épées et magie, et Sorciers et magie, est à la hauteur de ces trois autres anthologies.

Lore, Alexandra Bracken (par Didier Smal)

Ecrit par Didier Smal , le Mardi, 13 Juin 2023. , dans J'ai lu (Flammarion), Les Livres, Recensions, La Une Livres, USA, Roman

Lore, Alexandra Bracken, J’Ai Lu/Flammarion, février 2023, trad. anglais (USA) Jean-Baptiste Bernet, 704 pages, 9,90 € Edition: J'ai lu (Flammarion)

 

L’idée n’est pas neuve, depuis au moins le Malpertuis de Jean Ray, de faire descendre les dieux de l’Olympe sur Terre ; Alexandra Bracken la perpétue en lui offrant une plus-value guerrière et complotiste : tous les sept ans a lieu l’Agôn. Sept jours durant, neuf dieux majeurs descendent sur Terre, mortels et susceptibles d’être assassinés par un « Chasseur » qui endosse dès lors leurs pouvoirs – enfin, ceux d’un dieu à la fois, le cumul étant impossible. Les « Chasseurs » eux-mêmes appartiennent à neuf lignées héritières de héros mythologiques, chaque lignée défendant « son » dieu et tentant de s’approprier les pouvoirs de l’un ou l’autre dieu. Cette appropriation permet durant sept années de développer des activités tout humaines. Ainsi, qui s’est approprié les pouvoirs et donc l’influence d’Arès sur Terre, a tout intérêt à avoir investi dans l’armement ; quant à Apollon, il facilite grandement les choses du côté de l’industrie pharmaceutique.

Scholomance, Tome 1 Éducation meurtrière, Naomi Novik (Par Didier Smal)

Ecrit par Didier Smal , le Mercredi, 31 Mai 2023. , dans J'ai lu (Flammarion), Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Scholomance, Tome 1 Éducation meurtrière, Naomi Novik, éd. J’ai Lu, avril 2023, trad. anglais (USA) Benjamin Kuntzer, 384 pages, 8,60 € Edition: J'ai lu (Flammarion)

 

La carrière éditoriale de l’Américaine Naomi Novik vient d’entrer dans une troisième période. La première fut celle de la remarquable série Téméraire (2006-2016), une rencontre en neuf tomes entre Cecil Scott Forester et Robin Hobb, pour faire très bref. La deuxième fut composée de deux romans sublimes : Déracinée (2015) et La Fileuse d’argent (2018), deux histoires qui plongeaient dans le folklore de l’Est de l’Europe, tant yiddish que slave, proposant chacune la destinée d’une jeune femme confrontée à une magie terrifiante et pourtant magnifique ; deux romans multi-primés, deux chefs-d’œuvre d’une fantasy plongeant aux racines du genre, en l’occurrence le conte (dans le genre, on ne voit que la Trilogie d’une nuit d’hiver de Katherine Arden à posséder autant de grâce et de puissance narrative).

Le syndrome de l’accent étranger, Mariam Sheik Fareed (Par Patryck Froissart)

Ecrit par Patryck Froissart , le Vendredi, 19 Août 2022. , dans J'ai lu (Flammarion), Les Livres, Recensions, La Une Livres, Roman

Le syndrome de l’accent étranger, Mariam Sheik Fareed, mars 2022, 280 pages, 7,40 € Edition: J'ai lu (Flammarion)

 

Alexandre oublie un soir dans le métro parisien une sacoche contenant son ordinateur, lequel recèle, outre divers éléments personnels, le début d’un roman dont il a suspendu l’écriture, faute de savoir quelle suite lui donner. Le sujet : Sophie Van Er Meer, en conséquence d’un accident de la route, se retrouve affligée d’un mystérieux handicap : elle parle avec un étrange accent dont aucune thérapie ne parvient à la guérir et tombe en dépression. Là avorte le roman.

Désiré, immigré mauricien, balayeur municipal, trouve le sac, ouvre l’appareil, lit l’histoire… et s’impose à lui l’absolue nécessité de sortir Sophie de son état morbide. Ne sachant pas très bien écrire, il se fait aider par Marie, une bénévole de la soupe populaire à laquelle il a nécessairement recours pour se nourrir régulièrement, pour contacter Alexandre par courriel et lui proposer un singulier marché : il lui rendra son bien si l’auteur accepte en échange d’offrir à son personnage une porte de sortie ouvrant sur la voie d’une vie nouvelle où son accent ne constituera plus un attribut handicapant.