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Gallimard

Les éditions Gallimard, appelées jusqu’en 1919 les éditions de la Nouvelle Revue française et jusqu’en 1961 la librairie Gallimard, sont ungroupe d'édition français. La maison d'édition a été fondée par Gaston Gallimard en 1911. Le groupe Gallimard est actuellement dirigé par Antoine Gallimard. Considérée comme l'une des plus importantes et influentes maisons d'édition en France, notamment pour la littérature du xxe siècle et contemporaine, Gallimard possède en 2011 un catalogue constitué de 35 prix Goncourt, 36 écrivains ayant reçu le prix Nobel de littérature, et 10 écrivains récompensés du prix Pulitzer.


La parole contraire, Erri de Luca

Ecrit par Marie-Josée Desvignes , le Lundi, 07 Septembre 2015. , dans Gallimard, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres, Italie

La parole contraire, traduit de l’italien Danièle Vain, janvier 2015, 40 pages, 8 € . Ecrivain(s): Erri de Luca Edition: Gallimard

 

« Ptàkh pìkha le illèm » : « ouvre ta bouche pour le muet »

(Proverbes/Mishlé 31/8) cité par Erri de Luca, p.18

 

La parole contraire est le récit, ou plutôt une sorte d’argumentaire de Erri de Luca dans sa condamnation pour « incitation au sabotage »… Incitation au sabotage… Vraiment ? C’est en tout cas ce qu’a déclaré le tribunal à partir des phrases écrites dans le Huffington Post Italie, et l’Ansa (équivalent de l’AFP) par Erri de Luca lui-même. Erri de Luca refuse le terme « acte terroriste » même s’il se reconnaît une maladive incitation à la résistance qui lui vient de son enfance et plus exactement de ses lectures.

La nuit de Walenhammes, Alexis Jenni

Ecrit par Stéphane Bret , le Jeudi, 03 Septembre 2015. , dans Gallimard, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

. Ecrivain(s): Alexis Jenni Edition: Gallimard

 

Mais où se trouve donc Walenhammes ? Dans son dernier roman, La nuit de Walenhammes, Alexis Jenni, qui nous avait conquis avec L’art français de la guerre, situe cette ville, imaginaire ou non, peu importe, dans le nord de la France, cette France industrielle qui meurt depuis plusieurs décennies.

Charles Avril, jeune journaliste, que son patron oublie parfois de payer pour ses articles de pigiste, est envoyé par ce dernier pour enquêter, et restituer si possible quelques données de cette crise économique qui n’en finit pas de frapper et d’engendrer du dommage, de la précarité, de la pauvreté. Charles Avril est fragile, comme personne, comme journaliste. Il doute de son métier, de la pertinence d’internet comme support et source d’information. Il ressent ses écrits comme fugaces, prompts à passer dans la trappe de l’oubli médiatique, peu significatifs et encore moins susceptibles de marquer leur époque, journalistiquement parlant. Pourtant, son patron le convainc de partir, il sera payé cette fois…

François Mitterrand, Michel Winock

Ecrit par Vincent Robin , le Vendredi, 28 Août 2015. , dans Gallimard, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Biographie, Histoire

François Mitterrand, mars 2015, 430 pages, 25 € . Ecrivain(s): Michel Winock Edition: Gallimard

 

« Elu, je changerai le cours des choses et donc la vie des hommes de mon temps » (La Paille et le Grain). Durant la longue période qui devança son accession à la présidence de la République, François Mitterrand présentait ainsi, avec conviction, son projet politique à ses compatriotes. Vingt ans après sa mort et surtout suite à ses deux septennats passés à la tête de l’Etat, examiner avec le recul nécessaire (avec du temps laissé au temps) le style autant que les marques imprimées sur le pays par cet indétournable conquérant du pouvoir sera cette fois devenu une affaire d’analyste. Après certains chroniqueurs qui n’auront pas attendu ce délai probatoire mais en proposant à son tour et à contretemps une biographie du président socialiste soutenue par une documentation étoffée, l’historien Michel Winock se plie aujourd’hui à l’exercice. La vie des hommes soudain transformée par le changement du cours des choses ? Au crédit du IVe président de la Ve République et aux yeux du présent examinateur s’impose d’abord un aspect unique et performant de tribunat. Viennent ensuite sa responsabilité dans des mesures sociales tranchantes, son implication dans un projet européen ambitieux ou encore, comme signe temporel plus intime, sa dédicace de monuments au patrimoine national.

Petite bibliothèque de Poésie contemporaine - De Guillevic à Jaccottet

Ecrit par Philippe Chauché , le Mardi, 07 Juillet 2015. , dans Gallimard, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Poésie

Petite bibliothèque de Poésie contemporaine, de Guillevic à Jaccottet, Hors-Série Poésie Gallimard-Télérama, Coffret de 12 volumes, avril 2015, 30 € Edition: Gallimard

 

« et la mer fait à la terre un collier de silence, / la humant la paix sacrificielle / où s’enchevêtrent nos râles, immobile avec / d’étranges perles et de muets mûrissements / d’abysse… », Aimé Césaire.

Cette collection est une réjouissante aventure littéraire, née en mars 1966 sous la protection avisée de Robert Carlier (éditeur et amateur de dictionnaires) et d’Alain Jouffroy (poète, romancier, essayiste, scénariste et parfois comédien) et dirigée aujourd’hui par André Velter (éditeur précieux, écrivain voyageur et poète taurin). A son programme : des anthologies (La poésie lyrique du XII° et XIII° siècle, Le poème court japonais, Les Poètes du Tango), des éditions bilingues (La Comédie de Dante), ou encore des poètes par des écrivains (Machado avec Esteban, Claudel par Grosjean, Novarina dans l’oreille de Sollers). Cette Petite bibliothèque de Poésie contemporaine est un nouvel opus de cette encyclopédie en mouvement permanent. Une incursion légère, non dans l’essentiel de la poésie vivante, mais dans quelques éclats lumineusement mis en lumière par les éditeurs.

Peau de femme, Philippe Comar (2ème article)

Ecrit par Marc Michiels (Le Mot et la Chose) , le Mercredi, 03 Juin 2015. , dans Gallimard, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman

Peau de femme, janvier 2015, 240 pages, 17,90 € . Ecrivain(s): Philippe Comar Edition: Gallimard

 

Le savoir de la peau, une emprunte de toi :

« Tu ne seras pas plus extérieur à ma vie que l’air que je respire ».

Il y a des critiques qui, comme certains ouvrages, nécessitent d’être emprisonnées dans son corps pour les faire siennes ! Cet ouvrage serait-il une ambition folle d’un écrivain, d’écrire comme le penserait une femme à la vue de son jardin intime ? Le gazon serait-il plus vert, les fleurs plus belles et plus sauvages ? Ce livre pourrait être un constat de critiques constituant des critiques constantes d’un esprit critique. Ou, pour dire les choses simplement, comment se débarrasser de son corps, l’âme de l’autre, couper les mauvaises herbes, à défaut des pages d’un livre, que l’on jetterait au fumier pour recommencer le cycle des années, cycle des mutations, vers un âge de raison ? Naufrage nu, d’une ancre raclant le fond des abysses d’un petit lac réalisé de mains d’hommes, libérant, telle une pieuvre, l’encre noire des mots crus de la douleur.