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Flammarion

Le groupe Flammarion est le quatrième groupe d'édition français et comprend plusieurs maisons d'édition dont celle qui a donné son nom au groupe, fondée en 1876. Le groupe comprend également des entreprises de distributionvente et impression.

Il appartient depuis 2000 au groupeitalien RCS MediaGroup et son PDG est depuis cette date Teresa Cremisi.


Un secret du docteur Freud, Eliette Abécassis

Ecrit par Pierrette Epsztein , le Vendredi, 26 Septembre 2014. , dans Flammarion, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, La rentrée littéraire

Un secret du docteur Freud, août 2014, 199 pages, 18 € . Ecrivain(s): Eliette Abécassis Edition: Flammarion

 

Schnitzler, que Freud n’a jamais souhaité rencontrer car il s’en sentait trop proche mais avec qui il a entretenu une correspondance, écrit cet aphorisme publié en 1927 dans le recueil Dits et réflexions :

« Si tu protèges avec trop de tendresse le jardin secret de ton âme, il peut facilement se mettre à fleurir de façon trop luxuriante, à déborder au-delà de l’espace qui lui était imparti et même à prendre peu à peu possession dans ton âme de domaines qui n’étaient pas destinés à rester secrets. Et il est possible que toute ton âme finisse par devenir un jardin bien clos, et qu’au milieu de toutes ses fleurs et ses parfums elle succombe à sa solitude ».

Je trouve que cette citation est une bonne introduction au livre d’Éliette Abécassis, Un secret du docteur Freud, puisque toute l’intrigue tourne autour d’un secret qui nous sera dévoilé au cours du récit et qui est l’objet de grands tourments pour Freud depuis la montée du nazisme en Autriche.

Peine perdue, Olivier Adam

Ecrit par Marc Ossorguine , le Mercredi, 10 Septembre 2014. , dans Flammarion, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Roman, La rentrée littéraire

Peine perdue, août 2014, 416 pages, 21,50 € . Ecrivain(s): Olivier Adam Edition: Flammarion

Avec Peine perdue, Olivier Adam nous emmène dans une ronde où les personnages et les voix vont se succéder, se lier, s’éclaircir mutuellement au fil des pages. Nous découvrons ainsi une bonne vingtaine d’acteurs de la vie d’une commune côtière, quelque part du côté de Nice. Il ne s’y passe pas grand-chose, entre les magouilles du gros entrepreneur local et « son » équipe de foot, avec une activité touristique convoitée par les requins voisins.

Il suffira d’un gros coup de mer pour que la côte soit pendant quelques jours dévastée et que des vies qui semblaient n’attendre que cela basculent et que se mettent à jour toute la peine perdue à les construire, à essayer au moins de les sauver du désastre, si ce n’est en faire de grands destins.

Il y a Antoine, le footballeur parfois brillant et surtout incontrôlable (qui n’est pas sans rappeler le personnage de Patrick Dewaere dans Coup de tête, le film de Jean-Jacques Annaud), Pérez l’entrepreneur combinard plein aux as, Grindel, le flic pas très doué, désabusé et débordé par les évènements, Paul et Hélène, le couple âgé qui essaye d’en finir, une jeune femme anonyme et inconnue qui semble vouloir échapper au monde, une équipe de foot « petit poucet » qui doit se préparer à affronter la grande équipe de Nantes en Coupe de France…

Une année qui commence bien, Dominique Noguez

Ecrit par Matthieu Gosztola , le Jeudi, 19 Juin 2014. , dans Flammarion, Les Livres, Critiques, La Une Livres, Récits

Une année qui commence bien, 2013, 383 pages, 20 € . Ecrivain(s): Dominique Noguez Edition: Flammarion

 

Parler de soi. C’est-à-dire parler d’un amour impossible. Amour construit non « par des réalités » mais « par des manques ». Non par « des plaisirs » mais par « des désirs ». Restituer les grandes et farouches et douloureuses lueurs d’un amour déçu, vécu dans l’absence de partage, dans l’idéalisation, dans l’espoir sans cesse recommencé, qui finit par se confondre avec les minutes, avec la façon qu’elles ont de passer, au travers de soi, arrachant des bouts de rien, des bouts de rêves, des bouts de tout.

Espoir que tout change et que la clairière brûlée (étendue intérieure, mais qui finit par épouser de ses contours sans contours l’ensemble du visible, de ce en quoi l’on est amené à vivre) à laquelle nous soumet l’autre idéalisé et aimé laisse place à une douce brume d’abandon de soi, de véritable vie à deux, fût-elle le fait d’un seul instant.

Retour à Reims, Didier Eribon

Ecrit par Marie du Crest , le Mercredi, 28 Mai 2014. , dans Flammarion, Les Livres, Critiques, Essais, La Une Livres, Récits

Retour à Reims, 248 pages, 8,20 € . Ecrivain(s): Didier Eribon Edition: Flammarion

 

Venger sa race


Le libraire de mon quartier avait rangé l’ouvrage de Didier Eribon dans son rayon « littérature », tout en m’avouant qu’il avait hésité à le faire, comprenant que Retour à Reims n’était pas une banale autobiographie relatant le parcours depuis l’enfance de son auteur. Il s’agit bien plutôt d’inscrire son destin (la « prédestination » sociale et sexuelle) dans un ensemble de réflexions sociologiques (le dernier mot du texte prononcé par Eribon lui-même n’est-il pas justement « sociologie » à l’adresse de sa mère) et théoriques. Le terme peut-être le plus approprié pour définir ce livre serait une auto-analyse fondée à la fois sur l’histoire familiale et ses miroirs exégétiques. Eribon d’ailleurs cite abondamment des textes qui nourrissent sa trajectoire personnelle, la façonnent intellectuellement, l’éclairent : Bourdieu, Foucauld, Sartre ou Dumézil par exemple.

Nageur de rivière, Jim Harrison

Ecrit par Victoire NGuyen , le Samedi, 17 Mai 2014. , dans Flammarion, Les Livres, Critiques, La Une Livres, USA, Roman

Nageur de rivière, traduit de l’américain par Brice Matthieussent, mars 2014, 257 pages, 19,90 € . Ecrivain(s): Jim Harrison Edition: Flammarion

 

 

Le sacre de la nature

Le nouveau récit du maestro est composé de deux textes, Au pays du sans-pareil et Nageur de rivière. Ce dernier donnera le titre à l’ouvrage. Dans les deux récits, Jim Harrison met en scène deux hommes à des âges différents de la vie. Clive, qui a la soixantaine, est décrit comme un critique, expert en peinture, conférencier et professeur. Clive a arrêté de peindre et l’auteur le considère comme un artiste raté en proie aux malheurs et à l’incompréhension de son temps :

« A soixante ans, il vivait en célibataire depuis vingt ans, mais son divorce était toujours la rupture la plus douloureuse de son existence. Il avait ensuite perdu le feu sacré, du moins le crut-il alors, et il renonça à peindre pour devenir professeur d’histoire de l’art, courtier, expert, homme à tout faire du monde de la culture. En fait, il avait laissé le temps brouiller les cartes… »