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Arts

Au fil de l’or, L’art de se vêtir de l’orient au soleil-levant (par Yasmina Mahdi)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Jeudi, 10 Avril 2025. , dans Arts, Les Livres, Critiques, La Une Livres

 

Au fil de l’or, L’art de se vêtir de l’orient au soleil-levant, éditions Skira, Catalogue de l’Exposition du Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, du 11 février au 6 juillet 2025, 256 pages, 47 €

 

Atours et objets de parures en or

Ce beau catalogue de l’exposition du Musée Jacques Chirac révèle la diversité et le foisonnement des pièces d’apparat, de vêtements uniques aux apprêts d’or fin, de l’art de se vêtir en Orient et en Extrême-Orient (jusqu’à la naissance du fil métallique Lurex) et ce, grâce à une riche iconographie. Or, broder au fil d’or est un exercice difficile, qui exige du sacrifice et du savoir-faire : « Si un brodeur cousait six heures au total dans une journée, cela signifiait qu’il devait “pointer l’aiguille” environ 360 fois par jour », nous dit Guo Pei, créatrice de mode.

La mort dans tous ses états, Modernité et esthétique des Danses macabres, 1785-1966, Vincent Wackenheim (par Yasmina Mahdi)

Ecrit par Yasmina Mahdi , le Lundi, 31 Mars 2025. , dans Arts, Les Livres, Critiques, La Une Livres, L'Atelier Contemporain

La mort dans tous ses états, Modernité et esthétique des Danses macabres, 1785-1966, Vincent Wackenheim, L’Atelier Contemporain, Coll. Histoire de l’art, février 2025, 944 pages, 39 € Edition: L'Atelier Contemporain

Memento mori

Ce bel et imposant ouvrage scientifique dirigé et composé par Vincent Wackenheim rassemble plus de 1000 illustrations assorties de textes référencés. Vincent Wackenheim, né à Strasbourg en 1959, libraire à Paris après des études de lettres, d’histoire et de droit, directeur général des éditions Prat, directeur général des éditions du Rocher, travaille actuellement pour La Documentation française. Il est également romancier et critique littéraire

L’auteur a privilégié les artistes des écoles européennes du nord, et ce, en raison du « grand nombre de Danses macabres nées en terre germanique, bien supérieur à l’Angleterre, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Belgique ou la France ». Tout d’abord, c’est Hans Holbein (1497-1543) qui a codifié le canon de la représentation de la Mort : « Ces gravures vont pour trois siècles codifier les représentations livresques des Danses des Morts, une succession d’images, parfois commercialisées individuellement lors de foires ou par colportage ». Conféré maître par la Guilde des peintres, Holbein « rompt avec la tradition de la farandole et propose une suite de scènes issues de la vie quotidienne ».

Photographies à l'Atelier Contemporain (par Charles Duttine)

Ecrit par Charles Duttine , le Mardi, 11 Février 2025. , dans Arts, Les Livres, Critiques, La Une Livres, L'Atelier Contemporain

Edition: L'Atelier Contemporain

Hivernies, Patrick Bogner, L’Atelier contemporain, décembre 2024, 144 pages, 30 €

Les Oubliées, Stéphane Spach, Gilles Clément, L’Atelier contemporain, décembre 2024, 64 pages, 25 €

 

Le noir et blanc et son esthétique éloquente

On ne dira jamais assez le charme des photographies en noir et blanc. Dans ces images, il y a une force, une densité et une profondeur extraordinaires. Est-ce parce que l’œil ne se laisse pas distraire par les couleurs ? Ou bien est-ce que ce choix photographique contribue à épurer le sujet ? On a l’impression que de telles photographies font ressortir avec intensité le volume, les formes et le contraste des choses entre elles. On dira volontiers que le noir et blanc donne du relief, de la couleur au sujet photographié. C’est à ce genre de réflexion que l’on est conduit en ayant entre les mains deux ouvrages publiés par les éditions L’Atelier contemporain, Hivernies, de Pascal Bogner, et Les oubliées, de Stéphane Spach, ces deux albums, chacun à leur manière, sublimant l’art de la photographie en noir et blanc.

Jeff Beck, Jean-Sylvain Cabot (par Guy Donikian)

Ecrit par Guy Donikian , le Mardi, 07 Janvier 2025. , dans Arts, Les Livres, Recensions, La Une Livres, Le Mot et le Reste

Jeff Beck, Jean-Sylvain Cabot, éditions Le Mot Et Le Reste, octobre 2024, 285 pages, 23 € Edition: Le Mot et le Reste

Une fois n’est pas coutume, commençons par la fin, ici, celle du guitariste Jeff Beck qui nous aura enthousiasmés tout au long de sa carrière, qui se termine le 10 janvier 2023, après avoir contracté une méningite bactérienne, son décès surprend tout le monde.

Jean-Sylvain Cabot a consacré un ouvrage à ce fameux guitariste que fut Jeff Beck. Un immense talent, « une personnalité fantasque, au caractère imprévisible, et on obtient le portrait d’un personnage inclassable, un caméléon impossible à ranger dans une case. D’où sa réputation chez les techniciens de guitariste pour guitaristes, réservé aux connaisseurs, aux initiés ».

Jeff Beck fut en effet ce guitariste touche à tout, « sa discographie mélange les genres passant du blues au rockabilly, du jazz-rock à l’électro. Et s’il n’a pas laissé de tube immédiatement identifiable, son jeu reste indéniablement inventif. Il n’est pour s’en convaincre qu’à (ré)écouter les Yardbirds, ou des albums comme Truth et Beck-Ola, tout comme Blow by Blow et Wired qui sont des classiques.

Rothko, peintre mystique (Ressemblances et analogies), Ghislain Chaufour (par Gilles Banderier)

Ecrit par Gilles Banderier , le Mardi, 03 Décembre 2024. , dans Arts, Les Livres, Critiques, La Une Livres

Rothko, peintre mystique (Ressemblances et analogies), Ghislain Chaufour, Les Provinciales, 2023, 62 pages, 12 €

 

À qui s’étonnerait ou s’indignerait de trouver sur un site comme La Cause littéraire le compte rendu d’un ouvrage consacré à un peintre, il serait facile de répondre que Diderot et Baudelaire, pour ne citer qu’eux, ont de longue date donné ses lettres de noblesse à la critique d’art, fut-ce en parlant d’artistes dont le nom ne survit que grâce à des écrivains.

On a dit de Mark Rothko (1903-1970) qu’il voulait rendre visible la shekina, la présence de Dieu qui se tenait dans le Saint des Saints du Temple. Rothko avait d’ailleurs été surnommé « le peintre-rabbin ». Cependant, il en va de lui comme de la plupart des peintres contemporains : des doutes sont permis quant à l’importance de son « coefficient personnel ».