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Articles taggés avec: Froissart Patryck

Eclats éphémères, Christophe Vallée

Ecrit par Patryck Froissart , le Mardi, 01 Novembre 2016. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Essais, Ipagination

Eclats éphémères, mai 2016, 111 pages, 12,90 € . Ecrivain(s): Christophe Vallée Edition: Ipagination

 

Cet ouvrage du philosophe Christophe Vallée inaugure la collection Savoirs que lancent les Editions iPagination et qui vient compléter une palette déjà riche de genres littéraires (romans d’amour, nouvelles, poésie, polar, science-fiction, fantastique…).

L’ouvrage se présente comme une compilation de quarante courts articles développant chacun une notion, comme une sorte de dictionnaire philosophique comportant quarante entrées. On peut considérer les deux premières entrées (Le signe et La philosophie), comme une association de concepts formant la clé qui ouvre les textes qui suivent.

Christophe Vallée, en effet, dans chacun des articles, part du signe, de cette part du signe qui constitue le signifiant, pour cheminer, par le canal d’un discours philosophique qu’on peut tenir pour clair et éclairant, tant pour les familiers du genre que pour les néophytes, vers le signifié, ou plutôt vers un possible signifié. En ce sens, l’auteur se présente comme un lampadophore qui guide le lecteur consentant vers une lumière, ou vers des lumières, vers une vérité qui n’est toutefois jamais affirmée comme étant LA vérité.

Lagos Lady, Leye Adenle

Ecrit par Patryck Froissart , le Mercredi, 26 Octobre 2016. , dans La Une Livres, Afrique, Les Livres, Critiques, Roman, Métailié

Lagos Lady, mars 2016, trad. anglais (Nigeria) David Fauquemberg, 333 pages, 20 € . Ecrivain(s): Leye Adenle Edition: Métailié

 

Guy Collins, jeune journaliste britannique au service d’une start-up londonienne qui peine à démarrer, se porte volontaire pour un reportage au Nigéria.

Qu’allait-il faire dans cette galère ?

Le soir même de son arrivée à Lagos, allé boire un verre dans un bar où il est immédiatement abordé par des racoleuses, il se retrouve sur les lieux d’un crime horrible perpétré en face de la taverne sur la personne d’une jeune prostituée à qui les meurtriers ont sectionné les seins.

Embarqué par la police, il fait bien malgré soi la connaissance de l’inspecteur Ibrahim et découvre avec épouvante les méthodes expéditives et définitives du sergent Hot-Temper qui envoie devant lui directement en enfer d’une balle dans la tempe deux personnes qui viennent d’être arrêtées.

Voilà pour donner une petite idée de l’ambiance qui happe le lecteur dès les premiers chapitres de ce roman galopant.

Lisario, ou le plaisir infini des femmes, Antonella Cilento

Ecrit par Patryck Froissart , le Samedi, 15 Octobre 2016. , dans La Une Livres, Actes Sud, Les Livres, Critiques, Italie, Roman

Lisario, ou le plaisir infini des femmes, avril 2016, trad. italien Marguerite Pozzoli, 375 pages, 23 € . Ecrivain(s): Antonella Cilento Edition: Actes Sud

 

Naples, en l’an de grâce 1644, Belisaria Morales, dite Lisario, devenue muette des suites d’une opération chirurgicale ratée pratiquée sur sa gorge dans son enfance, s’endort, à l’âge de quinze ans, pour échapper à un mariage arrangé qui lui fait horreur, et ne se réveille plus. Plongée de façon permanente dans une sorte de coma, elle est alimentée de force, dans le palais de Baia, propriété du roi Philippe IV d’Espagne, Naples, Sicile et Portugal, où résident ses parents, qui font venir à son chevet les médecins les plus illustres, sans résultat, jusqu’au jour où leur est envoyé Avicente Iguelmano, un obscur « médicaillon » catalan dont s’est débarrassé à cette occasion le maître chirurgien de la Haye chez qui ce médiocre disciple faisait des études peu glorieuses.

Lisario et Avicente sont les héros de ce roman baroque, dont l’intrigue (ou, mieux, les intrigues, tant multiples sont les destinées qui se croisent et s’intriquent) a pour toile de fond principale la Naples espagnole dans un contexte historique de luttes de pouvoir, de complots, et de la révolte populaire contre la monarchie espagnole, conduite par Masaniello et Genoino, qui aboutit à la création d’une éphémère République Napolitaine (1647-1648), dans le cadre général de la Guerre de Trente Ans.

Qui veut la peau d’Otto Dafé ?, Justine Jotham

Ecrit par Patryck Froissart , le Jeudi, 29 Septembre 2016. , dans La Une Livres, Les Livres, Critiques, Jeunesse, Roman

Qui veut la peau d’Otto Dafé ?, éd. Oskar, mai 2016, 200 pages, 14,95 € . Ecrivain(s): Justine Jotham

 

La littérature pour la jeunesse doit évoluer et trouver, de génération en génération, de nouvelles inspirations pour s’inscrire dans les transformations, tant sociales que morales et technologiques de plus en plus rapides du monde dans lequel naissent et vivent enfants, adolescents et adultes.

Justine Jotham, qui connaît bien les jeunes puisqu’elle enseigne dans le second degré, est de ces auteurs qui ont compris que pour que les jeunes lisent, il convient de leur offrir des fictions en relation avec leur environnement, et que, pour que la lecture leur en soit profitable, il importe qu’elles ne se réduisent pas à l’histoire mais qu’elles suscitent la réflexion et le va-et-vient critique entre la société mise en scène dans le texte et celle dont ils sont acteurs et spectateurs dans la vie réelle.

En quelque sorte, hors de ses classes, Justine Jotham, dans ses romans, reste une pédagogue.

L’intrigue est d’une plaisante originalité.

Notre quelque part, Nii Ayikwei Parkes

Ecrit par Patryck Froissart , le Lundi, 19 Septembre 2016. , dans La Une Livres, Afrique, Les Livres, Critiques, Iles britanniques, Roman, Zulma

Notre quelque part (Tail of the blue bird), mars 2016, trad. anglais Ghana, Sika Fakambi, 270 pages, 9,95 € . Ecrivain(s): Nii Ayikwei Parkes Edition: Zulma

 

Une ténébreuse histoire…

Cela se passe au Ghana.

Kayo Dwoda, revenu au pays, après avoir achevé ses études en Angleterre, avec le titre de médecin légiste, ne se voit proposer qu’un médiocre et ennuyeux poste de préposé à la gestion des stocks de produits dans un laboratoire d’analyse biochimique d’Accra.

« Son existence lui donnait mal au crâne. Travailler dans un laboratoire d’analyse biochimique n’était pas exactement ce qu’il avait projeté de faire de sa vie et, presque un an plus tard, tout cela commençait à le miner sérieusement ».

A des lieues de là, un village qui vivait paisiblement depuis toujours sa vie de village africain protégé des nuisances de la modernité par son isolement se retrouve malencontreusement au bord d’une grand-route nouvellement construite, ce qui donne à la maîtresse favorite d’un ministre, qui passait par là, l’idée d’ordonner à son chauffeur d’y faire une petite halte.