Jean-Pierre Rosenczveig, qui a exercé sa fonction de juge des enfants d’abord au tribunal de Versailles, puis a présidé le tribunal pour enfants de Bobigny pendant 22 ans, est un homme et un professionnel engagé qui, prenant parti pour une visée humaine et sociale de la famille et de la société, défend quelques enjeux essentiels de son métier.
Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, l’a, en 2005, jugé « laxiste », héraut d’un certain « angélisme de gauche » ? Il s’en défend, se revendiquant « le plus dur des juges » du tribunal de Bobigny, tout en prenant parti pour la cause des enfants et des adolescents et en faveur des avancées éducatives, sociales et judiciaires qui sont liées aux situations individuelles hautement problématiques auxquelles il se trouve confronté. En effet, Jean-Pierre Rosenczveig est depuis le début de sa carrière membre actif du Syndicat de la magistrature, dont l’une des caractéristiques est de rechercher des solutions innovantes et adaptées à chaque cas, dans la limite de la légalité bien entendu. En outre, il a dirigé dans les années 1980-90 l’Institut de l’Enfance et de la Famille (IDEF) –qu’il a contribué à créer lors de son passage au cabinet de Georgina Dufoix –, organisme chargé de recueillir des données scientifiques dans le champ de l’enfance et de la famille.